Actualité / Finance
Jeudi 13 janvier 2000

Emmanuel Libaudiere (Capital IT): "Nous sommes un accélérateur de levée de fonds"

Depuis mars 1999 les investisseurs et les porteurs de projet ont un nouveau rendez-vous: Capital IT. Organisée deux fois par an, cette manifestation est entièrement dédiée aux start-ups technologiques européennes en recherche de fonds propres. La troisième édition se déroulera les 14 et 15 mars 2000. L'occasion de faire un bilan et d'expliquer le fonctionnement de ces rencontres européennes du financement avec Emmanuel Libaudière, son organisateur.

Propos recueillis le 12 janvier 2000 par Jérôme Batteau

JDNet: Pourriez-vous nous expliquer le concept de Capital IT?
Emmanuel Libaudière: Le mode de fonctionnement est simple: nous sélectionnons 40 start-ups technologiques et nous les mettons en relation avec tous les investisseurs européens présents. L'avantage évident d'un tel concept est le gain de temps. Les start-ups ont face à elles tous les investisseurs de la place lors des deux jours alors qu'ils leur faudrait normalement des mois avant de tous les rencontrer. Quant aux investisseurs, ils ont les meilleurs dossiers entre les mains.

Quel est le coût de participation à la manifestation?
Les entreprises nées en 1999 ou 2000 payent 595 euros [4.000 francs environ, NDLR]. Celles nées avant, 895 euros [6.000 francs environ, NDLR]. Quant aux investisseurs le prix de leur participation a été fixé à 1.295 euros [8.500 francs environ, NDLR].

JDNet: Comment s'effectue le mode de sélection des 40 start-ups?
Tout d'abord, il faut s'inscrire sur le site de Capital-it.com avant le 4 février et remplir tous les éléments du dossier. Ensuite, on effectue un blind-test auprès de nos consultants: ils ont le produit mais pas le nom de la société qui le soumet. Ces consultants testent surtout l'impact marketing et financier du produit. Le comité de sélection juge ensuite l'aspect humain du produit pour notamment savoir si l'équipe a les moyens de développer son projet. Après ces deux étapes, 48 dossiers resteront en course. Nous organiserons alors un oral qui jugera les porteurs de projets sur la forme. La présentation sera essentielle dans les critères de sélection. J'ajoute que les sociétés ayant levé des fonds lors de la dernière édition ne sont pas aptes à se représenter. La règle est qu'il faut systématiquement "sauter une édition" pour prétendre à une nouvelle levée de fonds.

JDnet : quels sont justement les bilans des deux premières éditions?
Pour l'édition de mars 1999, 24 entreprises sur 40 ont bouclé des tours de table pour un montant qui approche 875 millions de francs. D'autres sont évidemment toujours en négociation. L'édition d'octobre part sur les mêmes bases en ce qui concerne les montants puisqu'à l'heure actuelle 5 sociétés sur 40 ont bouclé leur tour de table pour une somme qui tourne autour de 187 millions de francs. Mais évidemment, nous avons trop peu de recul pour cette dernière édition. Sur la fréquentation en elle même, c'est un énorme succès puisque près de 550 investisseurs ou acteurs du marché des nouvelles technologies européens étaient présents.

JDnet: quels sont la nationalité et le type d'activité des start-ups sélectionnées?
Principalement française pour la première question. Même si nous avions sept Européens en octobre contre deux seulement en mars. Pour ce qui est du secteur, l'Internet se taille la part du lion avec des sociétés comme Clust.com par exemple lors de la dernière édition. Mais ce n'est pas exclusif, je pense par exemple à A-cute qui a créé un système d'écriture et de saisie de données adapté aux petits appareils électroniques. L'entreprise à d'ailleurs reçu le prix de la meilleure innovation [A l'issue des deux jours, les auditeurs présents votent pour décerner trois prix: qualité de la présentation, plus fort potentiel de développement et meilleure innovation, NDLR].

JDNET : La correction subie par les valeurs internet du Nouveau marché (NM) à la fin du mois de décembre peut-elle avoir des conséquences néfastes sur le capital risque en France?
Non car le Nouveau marché est devenu une solide référence. Ensuite parce ce que tous les porteurs de projet rêvent d'aller au Nouveau marché qui est une porte de sortie idéale pour les investisseurs. D'ailleurs le premier semestre 2000 ne me contredira pas puisque l'activité sur le Nouveau marché s'annonce bouillonnante.

Au sommaire de l'actualité


 

 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires
 
 

Sondage

Ce qui vous a le plus embêté avec le bug de Google :

Tous les sondages