Samedi 11 - Lundi 13 mars 2000
Nfactory : l'usine à contenu s'engage à respecter
les droits d'auteurs L'usine à contenu Nfactory s'engage à respecter les droits d'auteurs
La start-up offre la possibilité aux entreprises d'enrichir leurs sites web ou leur intranet avec de l'actualité extraite
des différentes sites d'informations. Le tout en rémunérant les sources. (10/03/00)
L'annuaire médias en ligne vient de lever 18 millions de francs auprès de la Caisse des dépôts et consignation,
SGAM et Kiwi Capital.
"Une usine à contenu" voilà comment
se qualifie
nfactory. Cette start-up
créée l'an dernier par Michael Khoi, ancien
directeur marketing de Techdata et Guillaume Besse, ancien
de Publicis, propose de fouiller les sites d'information disponibles
sur le Net, d'en faire une sélection et de la vendre
aux entreprises désireuses d'étoffer leur site
web ou leur intranet.
Une activité qui va faire frémir les sites d'information
déjà passablement remontés contre Net2One
par exemple, qui ferait peu de cas du droit d'auteur selon
ses détracteurs. Mais les deux dirigeants assurent
que 50% de leurs revenus seront reversés aux sources.
"Des contrats en bonne et due forme seront même
établis avec les différentes entreprises"
insistent les deux fondateurs. Il n'est évidemment
pas exclu que certaines entreprises de presse refusent soit
de signer les contrats soit les taux de reversement actuels.
Car une fois ses thématiques choisies (seules l'informatique
et les télécoms sont disponibles pour le moment)
le dirigeant d'entreprise devra ensuite choisir le format
retenu pour figurer sur son site. Trois possibilités
s'offrent à lui. Affichage du titre seul (avec l'Url
de la source), affichage du titre plus un résumé
(avec l'Url de la source) ou enfin publication de l'article
en entier. Pour une importation sur Intranet l'abonnement
coûte de 10.000 à 50.000 francs. Pour le web le forfait
"titre uniquement" coûte 2.000 francs par
mois.
La formule "titre plus résumé" coûte
2.000 francs plus 2 francs par résumé. La formule
"article complet" coûte elle 2.000 francs
plus 5 francs par article.
Pour la récupération de cette masse d'informations
sur les sites-sources, vingt personnes seront au début
mises à contribution. Et la majorité du personnel
de l'entreprise se trouvera au Maroc.
"Ce pays a de nombreux diplômés de l'enseignement
supérieur et une main d'oeuvre 10 à 15% moins
chère qu'en Europe" explique Michael Khoi. Nfactory
compte aussi recruter plus d'une centaine de personnes "de
formation scientifique ou juridique et parlant au moins deux
langues".
Car si l'extraction des données sera réalisée
à un premier niveau avec des automates, le reste du
processus "ne peut être confié à
des machines" assurent les dirigeants.
Nfactory qui compte aussi vendre son modèle en Espagne,
Angleterre et Allemagne veut réaliser un chiffre d'affaires
de 5 millions de francs cette année.
[Jérôme
Batteau , JDNet]
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