Actualité / e-Commerce
Mardi 11 avril 2000

Cyber-Comm : et maintenant convaincre Pour séduisante qu'elle soit, la solution de paiement devra s'imposer chez les marchands et surtout chez les internautes. Pas gagné d'avance.


Version impression

C'est demain le grand jour pour Cyber-Comm, la solution de paiement en ligne qui est présentée par ses initiateurs comme l'antidote à la fois aux paiements frauduleux en ligne et à l'inquiétude du cyberconsommateur anxieux à l'idée de laisser son numéro de carte bleue sur un site marchand. La solution consiste à équiper le PC des acheteurs d'un périphérique dans lequel ils inséreront leur carte (à puce) pour y saisir leur fameux code confidentiel comme dans un "vrai" magasin.
Si la présentation à la presse est prévue pour ce 12 avril, il faudra attendre la très officielle journée inaugurale du mardi 18 avril pour pouvoir tester la première transaction, en présence de deux membres du gouvernement Marie-Lise Lebranchu et Christian Pierret.
Selon Hervé Sitruk, directeur général de Cyber-Comm, cette plate-forme de paiement interopérable et ouverte à l'international s'imposera progressivement en France mais aussi dans les différents pays européens (lire son interview au JDNet).

Un des principaux atouts de Cyber-Comm est de permettre la non-répudiation du paiement par l'internaute (du fait de la saisie de son code confidentiel sur le lecteur), protégeant ainsi le commerçant. Ce type de fraude a tendance à se développer dans certains secteurs comme les produits culturels, la VPC ou l'informatique alors que d'autres secteurs sont plutôt épargnés. Si en France, l'utilisation de la carte à puce minimise les risques, aux Etats-Unis, il n'est pas rare de constater des taux de fraude de l'ordre de 10 à 35% selon une étude du cabinet Meridien.
Pour l'emporter, Cyber-Comm doit avant toute chose convaincre les commerçants. C'est pourquoi, les efforts de communication de la société porteront avant l'été essentiellement sur les professionnels et seulement à partir de l'automne en direction du grand public. Rappelons que la majorité des sites de commerce électronique français utilisent, à ce jour, le simple cryptage SSL. Parallèlement,en dehors de SIPS (Atos) et d'Experian, les réseaux bancaires ont développé leurs propres solutions qu'ils commercialisent auprès de leurs clients. L'arrivée de Cyber-Comm devrait changer progressivement la donne.
Néanmoins, on ne saurait trop conseiller aux marchands de laisser le choix au cyberconsommateur entre deux moyens de paiement: par exemple Cyber-Comm et SSL. En effet, pour que la solution Cyber-Comm fonctionne, il faut non seulement que le commerçant ait opté pour ce mode de paiement (l'installation du logiciel s'élève à environ 1.500 francs) mais que l'internaute soit équipé d'un lecteur dédié (appelé Meerkat). Or, le prix de vente du lecteur devrait s'établir autour de 400 francs, un investissement non négligeable pour l'internaute moyen.
Même si petit à petit, les lecteurs devraient être intégrés aux claviers et proposés par les banques à leurs clients sous la forme d'un package ou encore compris dans les abonnements à Internet des providers, la généralisation des lecteurs dans le grand public devrait se faire lentement sauf si une offre commerciale particulièrement intéressante était décidée avant la fin de l'année 2000.
Rappelons que la société Cyber-Comm existe depuis 1998 et a été créée dans le but de développer le système de paiement sécurisé sur Internet du même nom faisant appel au protocole SET et à la carte à puce. Cyber-Comm regroupe les neuf principales banques françaises (Banques populaires, BNP, Caisses d'épargne, CCF, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, La Poste et la Société Générale), des organismes financiers français et internationaux (Carte Bleue, VISA...), des fournisseurs de cartes à puce (Gemplus...) et France Télécom. [Sophie Perrin, JDNet]

Au sommaire de l'actualité


 

 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires
 
 

Sondage

Ce qui vous a le plus embêté avec le bug de Google :

Tous les sondages