L'avertissement apparaît en page d'accueil du site notHarvard.com. "notHarvard.com n'est, par définition, PAS Harvard et n'est en aucun cas associé avec l'université d'Harvard. En aucun cas notre nom n'entend suggérer une quelconque association avec l'université d'Harvard. En fait, l'intention de notHarvard.com- en utilisant le mot NOT - est de ne pas être associé avec l'université d'Harvard."

NotHarvard se définit comme la société de l'educommerce (" The educommerce company "), une activité qui " utilise la formation en ligne gratuite pour renforcer les liens des entreprises avec leurs clients, construire des marques plus fortes et accroître le chiffre d'affaires ". Fondée en mai 1999, elle a créé des universités en ligne pour Barnes & Noble.com, Dell, Talk City, Bloomberg.com, jobs.com " et beaucoup d'autres " et revendique plus de 20 millions d'utilisateurs. NotHarvard.com a levé 34 millions de dollars auprès d'un large groupe d'investisseurs parmi lesquels Austin Ventures, Barnes & Noble.com, Merrill Lynch KECALP, TL, etc (la liste complète peut être consultée sur le site).

Si notHarvard.com annonce avec autant de précisions en page d'accueil qu'elle n'a rien à voir avec le vrai Harvard, c'est qu'il craint que l'université lance contre elle une action en justice pour une utilisation abusive de son nom. La société a donc demandé à un tribunal d'Austin (où elle est basée) de déclarer que son nom ne viole pas les droits de l'université, puisqu'il affiche justement qu'elle n'est pas Harvard. Un argument jugé peu convaincant par un porte-parole de l'université, Joe Wrinn, interrogé par l'Associated Press. " Imaginez qu'un vendeur de hamburgers annonce qu'il va s'appeler notMcDonald's, explique-t-il. Il verra vite McDonald's réagir."

Dans l'argumentaire qu'il a présenté au juge, notHarvard.com explique qu'il a décidé de prendre les devants car toute incertitude sur une éventuelle action en justice de l'université pourrait être dommageable pour son activité. "Nous estimons qu'il est prudent de nous assurer qu'aucun problème de marque n'intervienne dans le futur, affirme-t-elle dans un communiqué, lorsque notre société et notre propre marque seront bien établiés."