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Amazon
arrive en France
A quelques jours de l'ouverture de sa version hexagonale,
le JDNet explore le géant américain de la
librairie en ligne. |
Amazon
est certainement le site les plus fréquemment évoqué lorsqu'il
est question d'Internet et surtout de commerce en ligne. Cela
tient au départ à la personnalité loufoque de son jeune
PDG et fondateur, Jeff Bezos. Fan de Star Trek et d'Internet,
ce spécialiste informatique de Bankers Trust plaque tout à
30 ans pour monter sa start-up dans un garage. Une légende
est née. Ainsi commence l'aventure, avec l'ouverture en 1995
de la librairie en ligne Amazon.com. Bezos trouve alors l'idée
géniale de demander aux internautes d'écrire eux même les
critiques des livres, favorisant à peu de frais la
fidélisation des internautes. Pari réussi, aux
Etats Unis : ils y a seraient aujourd'hui largement plus
de 15
millions de visiteurs américains par mois sur le
site.
Depuis Amazon.com ne se limite
plus seulement aux seuls livres. Il s'est attaqué aux
CD, aux vidéos, aux DVD,
aux cartes de vux, à l'outillage et, depuis hier,
aux voitures (voir article).
"Nous voulons proposer aux internautes une nouvelle façon
de faire leurs courses, explique la firme de Seattle. Nous
voulons offrir le plus large éventail de produits possible,
et comme nous ne savons pas tout faire, nous nous associons
avec d'autres marchands en ligne". Ainsi,
depuis plus d'un an, le libraire grossit. Il
a déjà passé des accords avec d'autres sites spécialisés (Drugstore.com
pour la pharmacie, Gear.com pour les articles de sport, Pets.com
pour les produits pour animaux, ou HomeGrocer.com et Kozmo.com
pour l'alimentation). Le dernier accord en date, avant celui
de Greenlight , datait du début du mois d'août.
Il s'agissait de l'alliance stratégique avec le géant
américain du jouet, Toys'r
Us.
Mais cette
politique à un coût, et Amazon creuse ses pertes.(voir
article
du JDNet). En
juillet dernier, il annonçait ainsi une perte nette
pro forma de 115,7 millions de dollars au 2ème trimestre 2000,
contre une perte de 82,8 millions pour les trois mois correspondants
de 1999. Même si le chiffre d'affaires a augmenté de
84%, à 577,9 millions de dollars contre 314,4 millions, pour
les trois mois d'avril à juin 1999, Amazon n'est pas encore
rentable. "Nous sommes encore en phase d'investissement,
précise la firme. Il serait idiot de ne pas investir
alors que le commerce en ligne est en pleine expansion".
Le cours
de l'action introduit en Bourse à Wall-Street en mai
1997, à 20,75 dollars, se stabilise aujourd'hui autour
de 40 dollars, après des pics à plus 170 dollars
en 1999. Certes le crach d'avril est passé par là
mais, en dépit des pertes et des prises de participations
dans d'autres sites de e-commerce, Amazon conserve la confiance
des investisseurs. Peut-être à raison, quand
on sait que l'activité première du marchand
en ligne, est devenue profitable au deuxième trimestre
2000. La vente de livres, CD et Vidéos a ainsi dégagé
un bénéfice de 10 millions de dollars.
Avec 22,5 millions de clients
dans plus de 160 pays, selon la firme, ses 7.000 employés
aux Etats Unis, ses succursales en Allemagne, Grande-Bretagne
et bientôt en France, Amazon reste incontournable.
Demain
: Ce qu'en pense la concurrence...
Lire
aussi : Grande-Bretagne et Allemagne, deux filiales
à succès
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