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Spécial
Mondial de l'Automobile
Constructeurs,
vente en ligne, location, assurances... A l'occasion du
Mondial de l'Automobile, le JDNet fait le point sur les
rapports de plus en plus étroits entre la voiture
et l'Internet. |
"Seuls 2,5 % des voitures
vendues aux USA le sont via internet. Les prévisions
les plus optimistes portent ce chiffre à 8% en 2004".
Jean de Chambure, netéconomiste à L'Atelier
(l'organisme de networking de BNP Paribas), ramène
le futur des concessions virtuelles sur terre. Derrière
les effets d'annonce qui accompagnent la création de
sites marchands d'automobiles, la stratégie internet
des constructeurs est surtout multiforme.
Vis-à-vis du grand public
Internet est d'abord un outil marketing : les sites corporate
des constructeurs attirent de nombreux internautes grâce
à la notoriété des marques physiques.
Le site de
Fiat, par exemple, enregistre 2 millions de pages vues
par mois rien qu'en Italie et 4 millions sur l'Europe entière.
Toujours d'après Jean de Chambure, "aux Etats-Unis
en 1999, 40 % des acheteurs de véhicules ont fait une
recherche en ligne et cette proportion augemente rapidement.
Parmi ceux là, 11% ont effectué une requête
d'achat (choix de la couleur, options, essais, rendez-vous
avec un concessionnaire)". "Toute
la difficulté consiste donc à transformer les
visiteurs du site en acheteurs potentiel", en conclut
Roberto Testore, le directeur général de Fiat.
"Aujourd'hui, nous totalisons seulement quelques milliers
de réservations en ligne alors que nous somme présents
sur le Web depuis 1995, lors de la présentation des
modèles Bravo et Brava".
Les
réseaux physiques sont indispensables |
Certes l'objectif de tous les
constructeurs est d'augmenter la part de leurs ventes en ligne,
"e-business is key business" (le commerce en ligne
et le commerce clé) affirme le président de
General Motors Europe Michael Burns. Mais ils prennent soin
de ménager les réseaux traditionnels : "Les
concessionnaires (physiques) sont indispensables. Ils sont
les seuls à disposer des outils et du savoir faire
pour garantir le meilleur service aux automobilistes",
certifie Nick Scheel, le
directeur
de général de Ford Europe.
D'autant que la loi européenne permet encore aux constructeurs
de choisir leurs revendeurs et donc de ne pas accepter de
vendre des voitures via un site d'intermédiation généraliste
de type Autovalley.com.
Si la
vente en ligne d'automobiles directement aux consommateurs
reste encore faible, les constructeurs utilisent en revanche
de plus en plus Internet dans le processus de fabrication
des voitures. GM, Ford et Daimler Chrysler se retrouveront
sur la plate-forme Covisint. "C'est un portail pour remplacer
tout le travail administratif entre nos usines et les fournisseurs",
explique Nick Scheel. "Cela va simplifier et faciliter
considérablememennt notre travail de back office en
supprimant le papier". En
interne aussi les
grand constructeurs développent leur stratégie
internet, comme chez General Motors où le réseau
va servir à la formation continue des employés
et des concessionnaires. Après le Busines to Business
(B to B), c'est l'avènement du Business to Employees
(B to E).
Enfin
dans leur gamme internet, les constructeurs jouent aussi de
la "voiture communicante" qui embarque des outils
Web, comme on a pu le voir hier avec l'accord annoncé
entre PSA et IBM pour une coopération dans ce domaine.
Mais malgré la présentation au Mondial de l'automobile
à Paris d'un prototype de Citroën Xsara Picasso relié
au réseau des réseaux, les constructeurs en
sont encore dans ce domaine au stade expérimental.
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