Internet
peut-il mettre à mal les réseaux de concessionnaires
automobiles ? Pour Cap Gemini Ernst & Young,
qui vient de mener une étude aux Etats-Unis et
en Europe sur 7.000 personnes, la réponse semble
être non. Internet se place plutôt comme
un canal supplémentaire d'information dans le
processus d'achat d'une voiture qu'un concurrent ambitieux
capable d'étouffer d'un coup les réseaux
de distribution physiques.
Premier
constat de cette étude : l'utilisation de l'Internet
pour s'informer avant d'acheter une voiture augmente
à grande vitesse. En France, ce sont ainsi 12%
des personnes interrogées qui se sont appuyées
sur Internet dans leur processus d'achat. Soit un bond
de 125% en un an. Les meilleurs taux d'utilisation se
trouvent en Suède (70%), aux Etats-Unis (66%)
et aux Pays-Bas (66%).
Ce
besoin de s'informer apparaît donc comme le moteur
essentiel pour utiliser Internet, souligne Cap Gemini
Ernst & Young. Ainsi en France, 73% des personnes
avouent utiliser Internet avant tout pour chercher des
informations complémentaires afin de choisir
un modèle automobile au meilleur prix. Le besoin
de disposer de conseils personnalisés et de voir
physiquement la voiture, tout en étant sur un
terrain encore mal maîtrisé (l'Internet),
sont les principaux freins au processus d'achat en ligne
dans les pays européens. Aux Etats-Unis, la raison
principale évoquée (57%) est la sécurité
du paiement en ligne.
Enfin,
l'étude souligne qu'actuellement 0,1% des français
pratiquent l'achat automobile en ligne. A terme, 2%
des français devraient franchir le pas, contre
8% au Royaume-Uni et 4% en Allemagne. Mais tous les
conducteurs ne sont pas aussi sensibles à l'achat
en ligne : 78% des propriétaires de voiture
de sport utilisent Internet contre 69% des propriétaires
de voiture de luxe...
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