Carrefour continue ses emplettes
sur l'Internet. Après une prise de participation de 10%
dans Meubles.com,
le groupe de grande distribution vient de prendre une participation
de 20% dans WebCity, le réseau de "city guides"
développé depuis deux ans par Alexandre Dreyfus.
Le montant de l'investissement n'a pas été communiqué.
Le réseau WebCity s'étend actuellement sur 37
villes françaises (neuf métropoles avec des équipes
locales et 28 "WebCity guides"). Il recense 2,5 millions
de pages vues et 200.000 visiteurs uniques (sources Dart et
eStat).
JDNet.
Comment s'est effectué le rapprochement entre Carrefour
et WebCity ? Alexandre Dreyfus. La rencontre
s'est faîte par une connaissance en commun. Nous avons
négocié pendant quatre mois directement avec la
direction générale et des responsables d'@Carrefour.
Ce n'est pas toujours facile de discuter avec un grand groupe
de distribution mais la complémentarité est apparue
rapidement et clairement : le service de proximité,
c'est Carrefour, l'information locale, c'est WebCity. Parallèlement,
nous avions entamé d'autres discussions pour une éventuelle
levée de fonds. Finalement, nous avons Carrefour, Dassault
Développement et Auriga Partners dans le capital de la
société. Ce n'est pas mal ! Je ne peux pas
vous préciser la nouvelle répartition exacte du
capital, mais je reste le principal actionnaire de WebCity.
Cela change quoi pour vous ?
Carrefour devient notre partenaire quasi-exclusif en terme d'e-commerce.
Nous allons développer des activités en commun
dans ce sens en France et à l'international. L'équipe
de direction reste la même. Et puis, nous avons dorénavant
un lien depuis le site "corporate" de Carrefour. [NDLR,
qui vient d'être refondu]
Vous
étiez l'un des derniers réseaux indépendants
de "city guides". Comment considérez-vous la
prise de participation de Carrefour dans WebCity ?
Je dirais que c'est la fin du début pour l'Internet et
en même temps une évolution dans la continuité.
L'arrivée de Carrefour ne change rien à notre
projet initial. Si ce n'est que plutôt de le faire indépendamment,
nous avons trouvé un partenaire de poids dans le "brick
and mortar".