Pour optimiser le retour sur
investissement des fonds qu'on leur confie, les investisseurs
institutionnels (Caisse de retraite, mutuelles...) font très
souvent appel à des professionnels de la gestion d'actifs.
Ces derniers ce chargent ensuite de faire fructifier le capital
en proposant plusieurs leviers comme les marchés d'actions,
les marchés obligataires ou les OPCVM.
Fort de leur expérience
dans ce dernier secteur, Alexandre Lengereau et Frédéric
Petinot, deux anciens de Frank Russel Company ont donc eu
l'idée de crééer Amadeis.com,
une plateforme destinée à faciliter les relations
entre institutionnels et professionnels de la gestion d'actifs.
L'investisseur peut ainsi, sur le site, initier gratuitement
un appel d'offres en ligne en précisant le montant
qu'il met à disposition et éventuellement la
classe d'actifs souhaités. L'appel d'offres est ensuite
diffusé auprès des sociétés de
gestion qui peuvent y répondre également gratuitement.
Une fois ce processus lancé, l'investisseur reçoit
un ensemble de propositions qu'il peut "trier grâce
à des outils d'aide à la décision disponible
sur le site" avant de faire son choix. A la fin de ce
processus, Amadeis se rémunère en prélevant
une commission de 15% sur les frais de gestion perçus
par la société sélectionnée.
Pour son développement la plateforme dispose de dix
millions de francs
de fonds propres levés au mois de juillet auprès
d'Europ@web, la holding d'investissements dans l'Internet
de Bernard Arnault. La
société souhaite en utiliser une partie pour
communiquer plus largement en direction des institutionnels.
A terme, Amadeis n'exclut pas d'ailleurs d'attirer des investisseurs
privés fortunés, "dont les exigences sont
souvent comparables à celles des institutionnels"
ou des grandes entreprises soucieuses de placer leur fonds.
Alexandre
Langereau insiste sur le fait que le concept a déjà
fait ses preuves aux "Etats-Unis où 2 sites ont
déjà réalisé 13 appels d'offres
pour un montant de 1,1 milliards de dollars en huit mois".
L'un d'entre eux, InvestorForce.com,
a d'ailleurs reçu au cours d'un tour de table de 52
millions de dollars, le soutien de Calpers (California Public
Employees Retirement System), le fonds de pension le plus
célébre du monde qui gère les retraites
des salariés californiens soit près de 6000
milliards de dollars. Mais rien ne dit pour l'instant que
Calpers utilisera la plateforme pour placer ses fonds.
Cette reconnaissance des institutionnels pour ce type de plateforme
permet ainsi à Alexandre Langereau d'envisager la rentabilité
pour sa société à partir du début
2002.
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