Présent sur le Web depuis
1997, Chronic'art
se regénère perpétuellement (cf article
JDNet du 12/10/99). Il en fait encore la preuve avec la mise
en ligne de sa cinquième version, dont l'une de ses
grandes qualités reste sa charte graphique d'une grande
pureté. La grande nouveauté : Chronic'art, qui
traite du cinéma, de la musique, des livres, de la
cyberculture et des autres formes artistiques, passe au rythme
quotidien. "Nous voulons passer de l'état de webzine
à celui de plate-forme culturelle", indique Cyril
De Graeve, directeur de la rédaction de Chronic'art.
Un challenge que veut relever la rédaction (cinq personnes
et une quarantaine de pigistes). L'esprit communautaire a
également été renforcé avec l'ouverture
d'un espace "Forum" et la possibilité pour
les internautes de laisser un commentaire sur les articles
en ligne. Le magazine en ligne a profité de cette nouvelle
version pour passer à un serveur Linux et à
une structure PHP qui remplace les anciennes pages ASP.
Malgré le foisonnement
d'informations du site (6.000 articles en archive), l'encéphalogramme
de l'audience reste étonnament plat. 400.000 pages
vues par mois et 45.000 visiteurs. Mais avec un bon taux de
nombres de pages vues par rapport aux utlisateurs. D'où
la volonté de Cyril de Graeve de "sortir du Net"
pour accroître la notoriété du site. En
organisant des manifestations artistiques par exemple. Le
magazine en ligne a ainsi organisé un concert en octobre
qui a eu lieu à la Cigale à Paris en présence
des auteurs Michel Houellebecq, Maurice Dantec et Antoine
Volodine. Outre la publicité,
le "business model" a été élargi
à la revente de contenu. Chronicart.com fournit des
chroniques au "city guide" ParisAvenue (rattaché
au Figaro). Pour le "e-commerce", un partenariat
a été mis en place avec le vendeur de produits
culturels Alapage.com.
Pour l'année 2000, Chronic'art
a réalisé un chiffre d'affaires de 1,5 million
de francs. Un montant qui devrait quadrupler pour l'année
suivante. A l'instar de Lesinrocks.com
ou Technikart.com,
Chronic'Art voudrait lever des fonds pour assurer son développement.
Mi-2000, les Editions Réticulaires, qui édite
le magazine en ligne, avaient levé un million de francs
auprès d'Alizaction, une structure qui regroupent des
"business angels".
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