Le Net
Noms de domaine : la Ligue des Droits de l'Homme réclame LDH.org
La Ligue a porté plainte contre l'association LDH, propriétaire du nom de domaine LDH.org. L'OMPI tranchera dans ce conflit. --> (Lundi 8 janvier 2001)
         

Un an environ après l'affaire qui avait mené à la désormais fameuse jurisprudence Costes-Voltaire, la Ligue des Droits de l'Homme provoque à nouveau des remous sur le Net en tentant de s'approprier le nom de domaine LDH.org. Augustin Vidovic, défricheur et activiste du Net depuis ses origines, est actuellement installé au Japon, où il a reçu le jour de Noël une lettre recommandée lui indiquant qu'une plainte avait été déposée contre lui par la Ligue Française des Droits de l'Homme. Celle-ci accuse Augustin Vidovic de "cyber-squatting". L'association internationale baptisée LDH, qu'il a co-fondée il y a quatre ans et qui compte aujourd'hui 17 membres, est propriétaire du nom de domaine convoité par la Ligue.

Le conflit semble prendre une tournure peu favorable au plaignant. En effet, le nom de domaine de la Ligue demeurera ldh-france.asso.fr tant que l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), saisie pour l'occasion, n'en décidera pas autrement. Les deux associations correspondant à des structures juridiques également valides, on peut imaginer que la simple règle du "premier arrivé, premier servi" s'applique, selon la pratique en vigueur depuis les débuts du Net.

Reste à savoir si LDH, une obscure association "undergound", fera le poids face à la centenaire Ligue des Droits de l'Homme. Et la question se pose encore davantage au vu des pages hébergées par l'association LDH qui, en plus de ses dossiers critiques sur le monde de l'informatique, héberge le site d'ACBM, éditeur des revues papier "Pirates", "Les Puces Informatiques" et "Le Virus Informatiques". Le contact technique attaché au domaine ACBM.com est un certain Zvonimir Vidovic... le frère d'Augustin.

En décembre 1999, la Ligue des Droits de l'Homme s'était portée partie civile dans une affaire l'opposant, aux côtés de la LICRA, de l'UEJF et du MRAP, à l'artiste Louis Costes, lequel avait publié sur son site des textes et des images jugées trop complaisantes vis-à-vis des idéologies nazies. La décision rendue consistait à instituer une imprescribilité des délits de presse en ligne. Une seconde décision, rendue ultérieurement dans un procès en diffamation intenté par Carl Lang, un dirigeant du Front National, au Réseau Voltaire, avait confirmé cette première jurisprudence.

[Pascal Bories, JDNet]
 
 
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