Finances
L'année s'annonce chargée pour Tiscali en France
Intégration des équipes de LibertySurf, téléphonie mobile, et marque unique, Renato Soru devra régler quelques menus problèmes pour imposer sa société dans l'Hexagone --> (Mardi 9 janvier 2001)
         

"Nous voulons être les leaders de la concentration européenne à venir". Renato Soru, le fondateur de Tiscali déborde toujours d' ambitions et d'énergie et l'a clamé haut et fort, hier à l'occasion du rachat de Liberty Surf par sa société. Il en aura bien besoin pour affronter l'année 2001 notamment en France où plusieurs défis d'envergure se présentent à sa société. Tout d'abord, avec cette acquisition, Tiscali va se heurter , comme lors de tout rapprochement, à un sérieux problème d'intégration des équipes des deux sociétés. Le fournisseur d'accès français compte 350 salariés et il ne va visiblement pas être simple pour Tiscali d'accorder les violons. Surtout lorsque l'on sait que Liberty Surf a déjà du mal à régler les problèmes sociaux nés du rachat de Freesbee au mois de novembre. Antoine Martin l'un des délégués syndicaux de Freesbee, attendaient d'ailleurs hier, de savoir exactement ce que voulait faire les dirigeants de Tiscali avant de se prononcer. Renato Soru a pourtant été clair en affirmant qu'il " n'y aurait pas trois réceptionnistes dans le groupe si un seul suffisait". Lors du rachat de Worldonline par sa société, l'année dernière, plus de 300 postes avaient été supprimés en Italie, Suisse et Pays-Bas alors que les bureaux avaient été purement et simplement fermés à Francfort pour être déplacés à Munich. D'autant qu'avec l'acquisition de LibertySurf, Tiscali espère d'ores et déjà économiser environ 90 millions d'euros dont 12% proviendront de la production de contenu et du managment, 23% des frais généraux et 4% des call centers. Et l'affaire pourrait se compliquer un peu plus en matière d'intégration sachant que la société italienne est toujours candidate à d'autres rachats dans le secteur. En France, Free est certainement le premier nom sur la liste, d'une part parce qu'il est le dernier indépendant et d'autre part parce qu'un éventuel rachat propulserait Tiscali à la première place des fournisseurs d'accès en France, si l'on en croit les chiffres communiqués par l'Italien.
Mais il n'est pas sûr que les synergies avec Free soient désormais aussi évidentes pour Tiscali après le rachat de Liberty Surf. Et ce d'autant que les dirigeants de Free ne semblent pas vraiment enclins à vendre pour le moment.
Le deuxième défi de Tiscali portera sur la téléphonie mobile et sur les licences de troisième génération. Dans l'Hexagone Tiscali ne s'est pour l'instant pas glissé dans un consortium pour décrocher une licence et ne devrait pas le faire d'ici juin. A moins d'une improbable alliance avec des sociétés comme Hutchinson, son partenaire en Italie où elle a décroché une licence, ou avec ST3G le consortium formé par Telefonica, Suez/Lyonnaise-des Eaux et Groupe Arnault, l'ancien propriétaire de Liberty Surf qui détiendra 3,86% de Tiscali via Europ@web.
Il semble donc plus probable que l'Italien se comportera en opérateur virtuel. Tiscali pourrait ainsi avoir un grand intérêt à ce que Liberty Surf réactive son opération de rachat du spécialiste des cartes prépayées Intercall pour se doter d'une porte d'entrée à la téléphonie mobile en France. L'autre interrogation en France concerne la boucle locale radio (BLR). Suez-Lyonnais des Eaux et Groupe Arnault ont en effet décroché avec Firstmark, leur société commune, une des deux licences nationales. Or les deux groupes ont toujours prétenu vouloir faire de Liberty Surf, une clé de voute de leur futur point d'entrée sur Internet. Les accords seront-ils encore valables avec Tiscali ? Rien n'est moins sûr.
Enfin le dernier défi sera d'unifier éventuellement la marque Tiscali en France et en Europe. A court terme Liberty Surf devrait garder sa marque comme l'a confirmé Renato Soru hier. Ce qui serait la moindre des choses au regard des investissements consentis en marketing et communication par Liberty Surf et qui s'élèvent à plus de 38,9 millions d'euros, uniquement sur le premier semestre 2000. Mais à plus longue échéance, le fondateur de Tiscali l'a dit et répété, il souhaite que "les enseignes soient regroupées sous le même parapluie en Europe". Un vaste programme en perspective...

[Jérôme Batteau, JDNet]
 
 
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