Confronté à des
difficultés financières en raison d'une baisse
de ses revenus publicitaires, le portail américain
Altavista,
qui vient de licencier 200 personnes, cherche visiblement
à diversifier ses sources de revenus. Mais peut être
pas de la façon la plus orthodoxe qui soit. Son président,
David Wetherell, vient ainsi d'indiquer au magazine
Internet World qu'il comptait poursuivre en justice au
cours du premier semestre 2001, "certains moteurs de
recherches" qui "violeraient plusieurs brevets clés,
propriétés d'Altavista".
David Wetherell estime "que
sa société détient 38 brevets de recherche
fondamentaux dans le domaine de la recherche" et que
"nous croyons que virtuellement tous ceux qui répertorient
le web sont en violation d'au moins plusieurs de ces brevets".
Altavista avait récemment fait savoir qu'il avait la
propriété intellectuelle notamment "de
rechercher sur le web, répertorier des pages ou effectuer
une recherche dans un répertoire Web".
L'initiative pourrait prêter
à sourire si ce genre de procédé ne se
répandait pas comme une trainée de poudre dans
l'Internet. Le magazine canadien Multimedium
rappelle notamment qu'Amazon et Priceline ont également
utilisé le même artifice en brevetant leur modèle
sur internet. Le premier affirme ainsi "détenir
des droits exclusifs sur l'acte d'achat avec un clic de souris"
et le second prétend avoir déposé "une
technologie de transaction en ligne où l'internaute
suggère son prix". Mais
pour l'instant aucun d'entre eux n'a encore fait usage de
son droit pour poursuivre des concurrents.
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