Créée
au début de l'année dernière, Up-e
vient de se déclarer en cessation de paiement. Cette
start-up, basée à Valbonne, près de Nice,
et employant sept personnes, proposait une plate-forme d'échanges
sur Internet. Créateurs de start-up et investisseurs
pouvaient se rencontrer et discuter synergie. Lancée
en plein boom de l'Internet, Up-e voulait simplifier les démarches
de lever de fonds en permettant, comme les First Tuesdays,
aux deux parties de se rencontrer. "Cette intermédiation
financière permettait de présélectionner
les acteurs des deux côtés. il fallait des projets
très sérieux et des investisseurs qui pouvaient
nous expliquer la source de leur argent, explique Olivier
Mercoli, directeur général. "Seulement,
depuis quelques mois, cela se passe beaucoup moins bien. Nous
avons réalisé un chiffre d'affaires faible car
nous n'avons accompagné que trois levées de
fonds."
Le rythme
était en constante diminution depuis les mois de mars
et avril 2000. Face à un marché assez sinistré,
il n'était pas facile de convaincre les investisseurs.
Avec une cinquantaine de sites en contrats et un peu moins
de fonds d'investissement et de business angels, Up-e n'a
pu dégager des revenus suffisants. Il faut dire que
le modèle économique de la société
reposait exclusivement sur
un pourcentage oscillant entre 1 et 5% sur les levées
de fonds effectuées grâce à son interméediation
et/ou sur une prise de participation dans les start-up. "Il
fallait non seulement que nous réussissions à
signer des levées de fonds, mais il fallait aussi que
les start-up réussissent pas la suite pour que ce soit
valable. c'était une façon de montrer que nous
croyion aux projets mais face à un marché complètement
gelé, en dehors des grosses fusions, c'est mission
impossible", ajoute Olivier Mercoli.
Il est
vrai que l'on observe actuellement une concentration par le
haut. les grosses structures s'unissent et les prises de décision
ont ensuite souvent lieu au niveau européen, où
se prennent les options stratégiques, ce qui exclut
forcément les petites structures indépendantes
des principaux investissements. "Des incubateurs et des
spécialistes des levées de fonds comme Up-e,
il y en a eu beaucoup mais, désormais, tous, même
les plus gros, ont des difficultés, constate Olivier
Mercoli. Je ne vois pas de solution à court terme.
La seule option, c'est la consolidation." Up-e est toujours
en quête de solution pour ne pas cesser totalement ses
activités et la société souhaiterait
trouver un repreneur.
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