Emploi
Les syndicats font leur apprentissage de l'Internet
Depuis près de deux ans, les syndicats français utilisent Internet comme support d'action. Startem, spécialiste de la veille économique, a réalisé une étude sur ce thème. --> (Lundi 5 mars 2001)
         

Startem, société spécialisée dans la veille mondiale on et offline (Lire l'interview d'Alain Pajot, son PDG, au JDNet), vient de réaliser pour le magazine Liaisons Sociales une étude sur l'utilisation d'Internet par les syndicats français. Cette enquête est une photographie à la fin du mois de février de la présence des syndicats français sur Internet. Elle porte sur 90 sites, dont 52 affiliés aux six principales centrales syndicales*, et 15 entreprises présentes dans le CAC 40 ou nationalisées. "Nous avons voulu faire un état des lieux, voir les types de messages véhiculés et l'état des sites", explique Benoît Pacaud, responsable du pôle veille sociale d Startem.

L'étude remarque que le nombre de sites par entreprise est assez restreint, exception faite de France Télécom, épicentre d'une forte activité syndicale. D'une manière générale, il existe une différence entre le public et le privé, mais cela est à corréler avec une longue tradition culturelle dans les entreprises nationalisées. Le nombre de sites dans le privé et le public est à peu près équivalent, mais il y a moins de sites syndicaux par entreprise et ils sont en général moins novateurs et originaux. "C'est vraiment une question de culture, cette différence, précise Benoît Pacaud. Le public est beaucoup plus syndiqué que le privé et les centrales syndicales ont toujours été beaucoup plus actives. Dans le privé, de tels mouvements ont toujours eu une faible audience structurelle et cela se répercute dans les sites Web." On dénombre une dizaine de sites syndicaux pour chaque société nationalisée (la SNCF, La Poste, Air France, EDF et France Télécom). Mais le plus surprenant est que cette présence forte des syndicats du secteur public se conjugue avec une grande connaissance des nouvelles technologies et des moyens de les utiliser. Les syndicats des entreprises publiques ont mieux su s'adapter à Internet, alors que ceux du privé affichent encore des sites vitrines et inactifs.

Du côté des entreprises, Startem a noté une grande incrédulité de leur part sur l'impact des sites syndicaux. Il est extrêmement rare, si ce n'est impossible, de trouver un lien vers le ou les sites syndicaux d'une entreprise. "Je soupçonne aussi les firmes qui donnent accès aux syndicats à l'Intranet de trouver là un moyen de canaliser leur activité sur le Web, par le biais de la modération du discours", affirme Benoît Pacaud. L'étude complète de Startem est publiée dans le mensuel Liaisons Sociales Magazine qui paraît lundi 5 mars,

* CGT, CFDT, CFE-CGC, FO, CFTC, SUD.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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