Dans le secteur des ventes aux
enchères, la semaine dernière a été
marquée par le rapprochement de l'américain
eBay avec le français iBazar (cf article
JDNet du 22/03/01). Cette semaine, c'est au tour d'Aucland.
Le service en ligne a fait l'objet d'une profonde rénovation
de son interface utilisateur, sous la houlette de son PDG
Paul Zilk. Tout y est passé même le logo d'Aucland.
"Nous avons clairement exprimé notre volonté
de proposer une nouvelle identité graphique, indique
Olivier Marcheto, directeur marketing d'Aucland. On a réalisé
un travail de mise en avant des produits, on a allégé
la page d'accueil et la navigation est plus intuitive."
Une section magazine, qui présente des rubriques conseils
et interview, a été mise en place, ainsi qu'une
newsletter. Le système d'alerte en cas de surenchérissement
a été, lui, dynamisé. "Nous avons
travaillé sur trois grands axes : le plaisir, la simplicité
et la convivialité", résume Olivier Marcheto.
Le "business model"
n'a pas foncièrement changé : il repose sur
un système de commissionnement sur les transsactions
finales (4%) et sur des frais de mises en ventes. "Nous
avions suspendu au cours de l'année 2000 les commissions.
Nous l'avons repris en janvier 2001. C'est un système
qui est approuvé maintenant par l'ensemble des acteurs.
Le marché s'est assagi sur ce point d'ailleurs",
commente le représentant d'Aucland. Le système
d'assurance avec le courtier Fia-Net est lui aussi maintenu.
Aucland
indique recenser 120.000 produits aux enchères en France
et 800.000 membres dans son réseau entier (350.000
en France, le reste en Espagne, Italie et Grande-Bretagne).
Un nombre d'adhérents qui a plus que triplé
depuis quasiment un an (en avril 2000, Fabrice Grinda, le
fondateur d'Aucland alors PDG de la société,
annonçait 250.000 membres). Cette croissance peut paraître
paradoxale alors qu'Aucland a largement révisé
à la baisse ses investissements publicitaires. Les
chiffres peuvent également paraître surprenants,
compte tenu des ratés qu'ont connu les sites européens
(problème d'effectifs en Espagne, problème juridique
en Italie). "A la fin de l'été 2000, nous
avons recadré notre stratégie. En France, nous
procédons à des recrutements par campagnes ciblés
et par la relation clientèle. Des partenaires comme
Wanadoo ou LibertySurf nous donnent beaucoup de visibilité",
indique Olivier Marcheto. Le représentant d'Aucland
refuse parallèlement de commenter les mésaventures
de la société au niveau international. Toutefois,
il précise que la refonte du service concerne tous
les sites du réseau européen, Aucland France
ayant la main sur l'infrastructure technique dans sa globalité.
Aucland
a adopté une communication prudente depuis la mise
à l'écart de son fondateur Fabrice Grinda à
la rentrée 2000. Paul Zilk, le directeur général
d'Aucland depuis le printemps 2000, qui a repris la gestion
opérationnelle à la rentrée, ne s'est
pas exprimé depuis sa prise de ses fonctions. Les "bruits"
vont donc bon train en ce qui concerne Aucland : rumeurs de
vente de la part de son actionnaire majoritaire Europ@web,
dépôt de bilan, etc. Sur ces divers points, Olivier
Marcheto ne fait aucun commentaire. "Nous avons une structure
coût/revenu intéressante", souffle-t-il.
Mais, là encore, sans la moindre indication concernant
les résultats d'Aucland, il est difficile de se faire
un avis tranché.
Après Aucland, c'est au tour d'Odeal.com
d'annoncer une nouvelle version. Le service de ventes aux
enchères, qui abrite deux options (les annonces de
vente et les annonces d'achat), recense 40.000 offres. Monté
en octobre 99, le service reste totalement gratuit. Là
aussi, Fia-Net assure les transactions. Odeal.com repose sur
une technologie Open Source.
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