D'ici à 2003, dans le cadre
du plan gouvernemental pour la Société de l'Information, l'Inria
(Institut national de recherche en informatique et en automatique)
devrait entamer une phase de croissance caractérisée par une
augmentation de 50% de ses effectifs. Les candidats désireux
d'intégrer l'Inria sont invités à venir participer aux "journées
des métiers", organisées au sein des cinq sites de recherche
de l'Institut les 23, 24 et 28 mars prochains (le programme
complet est disponible sur le site). Fondé en 1967, l'Inria
s'appuie aujourd'hui sur une structure décentralisée reposant
sur cinq unités de recherche ainsi que sur des petites équipes
autonomes. L'Inria accueille actuellement 2.000 personnes,
internes et externes (dont plus de 1.700 scientifiques), répartis
à Rocquencourt, Rennes, Sophia Antipolis, Grenoble et Nancy.
Ces journées se fixent pour objectif de faire connaître les
métiers exercés à l'Inria comprenant à la fois la recherche
et l'accompagnement de la recherche : ingénieurs, techniciens,
personnels administratifs, etc.
Chaque année, l'Inria dispose
d'un budget de 600 millions de francs dont 80% sont amenés
par l'Etat. Ce budget devrait être porté à 900 millions de
francs au cours des trois prochaines années afin de mettre
en uvre un certain nombre de travaux de recherche dans le
domaine des nouvelles technologies de l'information et des
communications. Parmi les thèmes prioritaires figurent la
maîtrise des infrastructures numériques, le développement
d'outils et de méthodes de conception de logiciels, la maîtrise
de la recherche d'informations multimédias, la maîtrise de
systèmes complexes (réseaux informatiques, avions) et enfin
la simulation de phénomènes complexes. "Ces thèmes devront
bien évidemment faire l'objet d'une déclinaison applicative,
explique Jean-Pierre Verjus, le directeur de la communication
et du recrutement de l'Inria. Le gouvernement a décidé de
financer le développement de ces différents thèmes suite au
rapport rendu par le Comité interministériel sur la société
de l'information en juillet 2000. Le Premier ministre a notamment
lancé toute une série d'initiatives permettant de développer
des cyber-cafés, de nouvelles écoles, ainsi que des mesures
liées à la recherche."
Conjointement avec le MIT (Boston)
pour l'Amérique et l'Université de Keio (Japon) pour l'Asie,
l'Inria pilote également en Europe le Consortium World Wide
Web (W3C), chargé de développer des protocoles communs pour
les futures évolutions d'Internet. Le W3C comprend aujourd'hui
près de 500 organismes répartis dans le monde, et prépare
en ce moment la norme XML permettant notamment de porter automatiquement
des données sur plusieurs supports. Le W3C est aujourd'hui
en charge de la gestion des protocoles et des langages utilisés
sur Internet comme le HTML. La France, à travers l'Inria,
est donc plus que jamais décidée à jouer un rôle dans ce consortium.
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