Entreprises
Redistribution des cartes dans la boucle locale radio
Fortel, le consortium titulaire d'une licence nationale récemment laché par Fortel, pourrait accueillir BLR Services dans son capital et recentrer ses activités. --> (Lundi 26 mars 2001)
         
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L'opérateur Fortel, titulaire d'une des deux licences nationales de boucle locale radio (BLR), aurait finalement trouvé une solution pour pallier la défection d'UPC, l'un de ses principaux actionnaires, il y a quelques semaines (Lire l'article du JDNet du 09/03/01). Selon des sources proches du dossier, confirmant des informations parues dans Le Figaro vendredi, c'est BLR Services, filiale à 50,1% de Louis-Dreyfus Communication (LDCOM) et titulaires de 11 licences régionales de BLR (Voir notre tableau), qui serait sur le point de reprendre le flambeau.

L'accord pourrait être signé la semaine prochaine et s'appuierait sur un échange de participations. BLR Services reprendrait ainsi les 47,5% détenus par UPC dans Fortel, tandis que Marine Wendel, l'autre actionnaire de Fortel au côté du groupe NRJ, participerait à une augmentation de capital du groupe LDCOM à hauteur de 10%.

Ce montage qui enlèverait une belle épine du pied de Marine Wendel, devra toutefois obligatoirement être avalisé par l'Autorité de régulation des télécommunications (ART), qui se serait sans doute volontiers passée de cette réorganisation. Car si l'opération de rapprochement va à son terme, BLR Services se retrouverait omniprésent au niveau régional et au niveau national. Dans un secteur où l'ouverture à la concurrence était le maître-mot des autorités de régulation, cela pourrait faire un peu désordre. Par ailleurs les grands recalés de la boucle locale radio, comme Siris (Deutsche Telekom), pourraient s'estimer lésés par ce grand chambardement post-attribution qui a mis cruellement en lumière la difficulté de certains opérateurs à tenir leurs engagements financiers. A l'image des dotcoms dans l'Internet, certains opérateurs semblent en effet avoir été un peu gourmands sur leurs prévisions et un brin présomptueux sur leur capacité financière.

A la décharge des différents acteurs, le dépôt des candidatures s'était effectué en janvier 2000, en pleine euphorie boursière. Le dégonflement de la bulle financière autour des sociétés de télécoms a, depuis, brisé quelques ambitions et forcé les sociétés à réduire leur voilure. En cas de signature de l'accord LDCOM-Marine Wendel, selon une source proche du dossier, les enveloppes de financement prévues pour Fortel seraient revues en baisse. Le titulaire de la licence nationale avait notamment évoqué un financement de près de 17 milliards de francs sur dix ans dans son dossier de candidature. Par ailleurs, Fortel, qui prévoyait en matière de haut débit un déploiement global en direction des particuliers et des entreprises avec "une offre immédiatement substituable" à la concurrence, pourrait se recentrer sur la vente de ses services aux opérateurs. Une stratégie prudente qui avait été adoptée dès le départ par BLR Services en régions.

Le flou actuel dans le dossier de la BLR pourrait au final profiter à des sociétés comme Cegetel, qui n'avait pas réussi à convaincre l'ART de lui attribuer une licence nationale. Olivier Huart, le directeur général des activités fixes de Cegetel, a d'ailleurs déclaré la semaine dernière que son groupe "avait été approché par tous les acteurs de la BLR, y compris ceux ayant obtenu des licences nationales. Ils sont tous à vendre", avait-t-il ajouté en concluant que "Cegetel ne pourrait être intéressé que dans le cas d'une participation majoritaire".

 

 

[Jérôme Batteau, JDNet]
 
 
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