Le marché du mobile a
beau être secoué par les psychodrames de l'UMTS
et le couac du Wap, certains investisseurs y croient toujours.
Innovacom,
le fonds de capital risque de France Telecom, et Part'Com
(groupe Caisse des dépôts) viennent ainsi d'injecter
3 millions d'euros dans le capital de la société
Cityneo.
Créée par d'anciens spécialistes du GSM,
dont plusieurs issus de Mobistar, la filiale belge de France
Telecom Mobiles, Cityneo
a développé un guide regroupant des informations
pratiques sur les villes qui sera accessible depuis les mobiles.
Ce guide prendra notamment en compte la position géographique
de l'utilisateur pour, par exemple, lui proposer le restaurant
le plus proche de sa position.
"On a trouvé que
le positionnement des city-guides était trop orienté
Web et figé, explique Thierry Marigny. Nous voulions
donc impérativement axer notre développement
sur le LBS (Location Based system ou système de localisation
géographique)". Indexant déjà près
de 20 villes en France, soit une base de "100.000 lieux",
selon ses fondateurs, Cityneo vient notamment de conclure
un accord avec Itinéris pour intégrer le portail I-services.
Cityneo va donc utiliser une
partie des fonds levés pour développer plus
amplement ses fiches et couvrir près de 140 villes
en Europe d'ici la fin de l'année. Avec comme modèle
de revenus la vente globale de la prestation aux opérateurs.
Mais ce modèle de revenus pourrait évoluer par
la suite. "Au contraire du Web, où il sera difficile
de sortir rapidement du modèle gratuit, les services
mobiles vont passer rapidement à un paiement à
l'usage selon nous. Nous nous y préparons donc",
précise Thierry Marigny. Reste à savoir si les
utilisateurs seront au rendez-vous, car pour l'instant le
nombre d'abonnés aux services de type Wap est plutôt
réduit. "Avec le Wap, il manquait de la vitesse
et des services. Avec le GPRS, on devrait déjà
voir une amélioration de la qualité. Par ailleurs,
Cityneo ne propose pas de l'éditorial long et fastidieux
à lire sur des portables mais de l'info "post-it",
très rapide à consulter", estime le président
de Cityneo. La société, qui emploie trente personnes,
entend ainsi être rentable "d'ici deux ans".
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