E-Commerce
L'Europe se dote d'un standard pour sécuriser Internet
Initié en 1998 par un consortium regroupant divers systèmes européens de paiement et des industriels, le nouveau standard sécurisé de carte à puce Finread vient de voir le jour. --> (Mardi 17 juillet 2001)
         
A lire également
Trois questions à... Henri de Maublanc (Acsel)
 Paiement en ligne : cartes à puce et labels sont appelés en renfort

Si la sécurisation des paiements sur Internet, et au delà, la confiance des internautes dans ce canal de distribution, préoccupent les organisations françaises privées ou publiques (lire l'article JDNet du 13/07/01), elle mobilise également les Européens. Le 11 juillet dernier, le consortium FINREAD (Financial Transactional IC Card Reader) a ainsi présenté le nouveau standard européen de lecteur sécurisé de carte à puce, nommé "Finread" pour Financial Reader. "Il peut utiliser tous les protocoles, SET, SSL, 3D, etc., précise Hubert Jacquet, directeur international chez Cartes Bancaires. Il est également multi-usages. Il peut-être utilisé pour sécuriser les paiements, mais aussi pour sécuriser les opérations de home-banking ou les échanges de données médicales".

Cette "interopérabilité" et cette polyvalence sont sans nul doute les principales forces de ce nouveau standard européen. Il s'adresse non pas à une catégorie d'acteurs mais à plusieurs. Il ne privilégie pas une norme, mais au contraire permet d'utiliser toutes celles existantes. "Ce standard est la suite logique de Cyber-COMM" précise Hubert Jacquet. Il reprend d'ailleurs pour partie les normes de celui-ci. "Au delà", poursuit-il, "Finread n'est pas un standard purement européen. Nous avons associé à ce projet des industriels américains comme CPS, qui est associé à Wave et SCM Microsystems, et nous avons pour partenaire Visa. Notre objectif est d'ailleurs d'engager une campagne de promotion pour ce standard aux Etats-Unis et au Japon."

Outre ces organismes, le consortium à l'origine du projet est constitué de 5 systèmes européens de paiement : Banksys (Belgique), Europay, Interpay (Pays-Bas), SIZ (Informatiques des caisses d'épagne allemandes) et le Groupement des Cartes Bancaires. Un industriel européen, Ingenico, spécialisé dans la fourniture de systèmes de transaction sécurisés, vient également s'y ajouté. D'ores et déjà, trois prototypes existent. Ils ont été conçus par SCM, CPS et Ingenico. Leurs spécifications, ainsi que celles du standard, ont été reconnues par le Comité Européen de Normalisation (CEN). Mais une trentaine d'industriels, comme Orga et Gemplus, producteurs de cartes à puce, ont également été associés au projet.

Finread ne se limite pas seulement aux liaisons avec les ordinateurs. Il concerne également trois autres projets. Le premier, intitulé "Embedded Finread", reprend le même standard mais l'étend à d'autres plate-formes que sont le téléphone mobile, les PDA et les décodeurs téléphoniques. Parmi les entreprises associées à ce projet figure Orga, Sagem, France Télécom, Ingenico et Canal Plus Technologie. Le second, nommé "Trusted Finread", concerne l'identification mutuelle entre application et lecteur pour éviter tout piratage. Un test pilote est en cours sous l'autorité du GTA (Global Trust Authority) et il associe Cartes Bancaires, la Société Générale ou encore BNP Paribas. Enfin le dernier projet, appelé "Finread Showcase", est en fait un programme de promotion du programme européen.

L'ensemble de ces projets attend un accord administratif pour être mis en place. Le premier le sera fin juillet et le dernier, fin septembre. Si Finread a été financé en partie par la Commission Européenne dans le cadre du programme ISIS (Information Society Initiative for Standardisation), les projets annexes l'ont été en partie par le programme européen IST (Information Society Technologies).

Côté commercialisation, aucun canal n'est vraiment prédéfini. La Hollande par exemple s'apprête à lancer un projet pilote associant des acteurs de la santé, de l'administration et des banques. Chacun d'eux finance un tiers du projet qui sera opérationnel en 2002. "L'idéal", explique Hubert Jacquet, "serait d'amorcer un processus comme pour le Minitel". Le projet étant plus large que Cyber-COMM, il cible aussi bien les entreprises, les administrations, les particuliers que les fournisseurs d'applications. Le plus important pour la diffusion de ce nouveau standard étant sans doute qu'il y ait convergence de ces différentes forces dans un même sens et au même moment.

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires