Du Wap, de l'Internet mobile,
de la géolocalisation... Quelques 170 privilégiés
marseillais ont pu vivre, début juillet et sous
l'égide de France
Télécom, une expérience à
mi-chemin entre le jeu vidéo et le jeu de rôle :
jouer sur un écran de téléphone
portable Wap tout en se déplaçant dans
la ville au gré de la progression dans le jeu.
Au programme deux
jeux : le premier était un jeu de piste, destiné
à un large public, et entraînait les joueurs
dans les quartiers de la cité phocéenne.
Le second, plutôt à destination des "hard
gamers", étant un jeu d'aventures spatiales.
Pour chaque jeu le principe est le même: être
localisé par l'opérateur à un endroit
précis pour accéder au niveau supérieur.
Mais auparavant, France Télécom avait
pris soin de questionner chaque joueur sur son mobile
pour savoir s'il désirait être localisé
afin de se conformer aux recommandations de la CNIL.
Ces deux jeux ont été
développés à la demande de France
Télécom par deux sociétés
éditrices de jeux pour plates-formes mobiles
: Ludigames et Infra Worlds (anciennement Infra Games).
Mais ce test "grandeur
nature" masque une autre application de géolocalisation,
lancée discretement le 21 juin sur le portail
Orange.
Celle-ci permet à l'utilisateur d'obtenir l'adresse
la plus proche pour le service qu'il a sélectionné
: restaurants, cinémas, hôtels, etc...
L'expérience ludique
marseillaise a été surtout l'occasion
pour le département R&D
de France Télécom de tester la précision
de la gélocalisation. "Le bilan est positif,
le concept fonctionne, précise Caroline Moulet,
ingénieur chef de projet. Nous avons eu un très
bon retour de la part des joueurs. Quant à la
précision, elle varie de 200 à 500 mètres
en ville. Tout dépend en fait de la couverture
existante par les antennes relais." D'ores et déjà,
d'autres solutions techniques de localisation sont en
cours de développement qui permettront une précision
de localisation de l'ordre de 100 mètres.
Des interrogations subsistent
cependant à propos des conséquences de
l'utilisation de ce service par un nombre important
d'utilisateurs en simultané. En outre, l'expérience
n'a pas permis la mise en oeuvre d'une réelle
interactivité entre joueurs. A
France Télécom R&D on admet que l'application
aux jeux n'est sans doute pas la plus prometteuse dans
l'immédiat, une telle expérience présentant
surtout un intérêt dans le cadre d'opérations
événementielles ou promotionnelles. Autant
dire que l'avenir en la matière se situe plus
au niveau des applications professionnelles.
"Nous avons de fortes attentes de la part de certaines
professions, notamment celles qui doivent gérer
une flotte de véhicules et désirent une
localisation bon marché", précise
Caroline Moulet. Reste à France Télécom
à développer sa force commerciale pour
assurer le développement de telles solutions
professionnelles.
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