E-Commerce
Rentable, le cybermarchand britannique Tesco s'attaque maintenant aux Etats-Unis
Présent sur Internet depuis 1996, Tesco a fait du picking en magasin son cheval de bataille. Rentable depuis l'an dernier, il lorgne sur le marché américain où il multiplie les investissements. --> (Lundi 10 septembre 2001)
         

Numéro un de la grande distribution en Grande-Bretagne, Tesco s'est lancé sur le Web dès 1996 avec un principe simple : utiliser ses magasins physiques pour se développer. Cette stratégie de "picking" dans son réseau de points de vente semble avoir porté ses fruits, puisque Tesco est le premier cybermarché à afficher des résultats positifs (c'est chose faite depuis le courant de l'année 2000). Pendant ce temps, plusieurs de ses homologues, comme l'américain Webvan, ont été contraints d'abandonner la partie. Sur son territoire, le service en ligne Tesco est capable de desservir 90% de la population en s'appuyant sur ses magasins, où les commandes sont réparties. Il enregistre actuellement plus de 70.000 commandes par semaine et a réalisé un chiffre d'affaires de 37,2 millions d'euros en 2000. Les prévisions pour cette année tablent sur une hausse de plus de 25% des résultats.

La spécificité de Tesco est son réalisme : avant de se lancer sur ce nouveau marché, le groupe a réalisé des enquêtes pour évaluer les possibilités de résultats et les méthodes les mieux employées. C'est ainsi qu'il a opté pour un système fondé sur le réseau de magasins, au lieu de réserver des entrepôts destinés à la seule activité en ligne. C'est sur le même principe que Tesco a développé son système évolué de picking dans les stocks des magasins, qui permet de réduire au maximum les temps de préparation grâce à un logiciel qui calcule au mieux les trajets que doivent effectuer les préparateurs. Les livraisons à domicile se font dès le lendemain de l'achat en ligne, entre 8 heures et 22 heures, et pour un prix de 5 livres sterling (53 francs).

Si la réussite isolée du cybermarchand ne manque pas d'étonner, ses choix de croissance ont également surpris aux Etats-Unis, où Tesco a signé en juillet 2001 un accord de joint-venture avec un des leaders de la distribution américaine, Safeway. Le britannique a en effet investi 24,32 millions d'euros (ce qui représente 35% du capital) dans le cybermarché GroceryWorks.com, division online de la chaîne américaine. Suite à cette alliance, GroceryWorks va adopter les techniques de décentralisation de Tesco et se baser sur le réseau de magasins du groupe Safeway (qui comprend les chaînes Randall's et Tom Thumb), soit 1747 supermarchés aux Etats-Unis et au Canada. En dehors de cette implantation aux Etats-Unis, Tesco a également diversifié ses investissements et créé en juillet une joint venture avec le site féminin iVillage.com. Pour un investissement de 19,9 millions d'euros (50% du capital), les deux sociétés ont lancé cet été la version anglaise de iVillage... dont la boutique alimentation est évidemment gérée par Tesco.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires