Les grandes entreprises
françaises semblent de mieux en mieux gérer leurs
noms de domaines. Un an après la première étude
(Lire l'article
du 14/09/00) réalisée pour le Journal
du Net par SOS-Domaines.com,
département noms de domaines de CVFM,
la réactualisation de cette étude montre que de réels
progrès ont été réalisés en termes de protection des
marques, même s'il reste encore beaucoup à faire.
"L'année 2000 semble
avoir été celle de la mobilisation des grands groupes
autour de leurs noms de domaines", explique Loïc
Damilaville, directeur de SOS-Domaines.com et auteur
de l'enquête. Ainsi, l'indice de protection moyen
est en 2001 de 63%, contre 51% en 2000. Et le chiffre
le plus frappant de l'étude réalisée
en 2000, les 92% de sociétés confrontées à au moins
un cas d'homonymie ou de piratage, est descendu à
76% en 2001. Ces
chiffres varient naturellement selon les extensions
étudiées : le .com passe ainsi de 68% de noms possédés
par les sociétés à 76%, le .net, de 31% à 46% et le
.org, de 34% à 51%. Quant au .fr, il progresse de 66%
à 73%.
"En ce qui concerne
les piratages, nous pouvons constater qu'aucun cas n'est
encore repérable sur le .fr, dans la population étudiée
tout au moins", constate Loïc Damilaville.
Le .com quant à lui présente aussi un score assez faible
: 14% de noms piratés en 2001, contre 20% en 2000. Ceci
s'explique facilement par l'importance particulière
attachée à cette extension. Le tableau est moins rose,
quoiqu'en amélioration, sur les .net (34% piratés en
2000, 30% en 2001) et les .org (25% en 2000, 20% en
2001). Les indicateurs liés à la protection des marques
sont donc en net progrès, sinon encore au beau fixe
: 17% des sociétés affichent un indice de protection
de 100%, 40% un indice de 75% ou plus.
Selon CVFM, l'"utilisation"
des noms de domaine (l'usage des noms de domaines en
termes de visibilité sur Internet) peut encore être
amélioré. "Il ne s'agit pas d'une
problématique technique mais simplement de l'exploitation
des actifs immatériels que sont les noms de domaines",
explique Loïc Damilaville. Un progrès est certes
enregistré en termes d'indice : la visibilité moyenne
passe de 34% à 42%. Mais ce chiffre est à nuancer par
la proportion de sociétés possédant au moins un nom
inactif ou pointant sur une page d'accueil : 64% en
2001 contre 59% en 2000.
L'étude d'août 2001 montre
que 43% seulement des noms étudiés pointaient vers l'un
des sites officiels de leurs titulaires légitimes (contre
38% en 2000). 16% pointaient vers des sites actifs appartenant
à des tiers (contre 17% en 2000) et 12% pointaient vers
des pages d'accueil (contre 14% en 2000). Quant aux
29% restant, ils étaient inactifs en 2001 (contre 31%
en 2000).
Selon CVFM, ces chiffres
mettent en évidence que les grandes sociétés françaises
ne restent pas inactives dans la gestion de leurs noms
de domaines. "Pourtant, conclut l'auteur de l'enquête,
la priorité semble avoir été jusqu'à aujourd'hui de
protéger les marques plutôt que d'optimiser l'utilisation
des noms déposés. Bien que les évolutions constatées
soient encourageantes, la proportion de sociétés ayant
encore des problèmes de piratage ou d'homonymie (76%),
ainsi que celle des sociétés ayant au moins un nom inactif
ou mal pointé (64%), montrent qu'il reste encore beaucoup
de travail de sensibilisation à réaliser dans ce domaine."
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