Le Chat de Geluck, Adèle
Blanc-Sec de Tardi,
Corto-Maltese de Pratt... Les Editions Casterman
(groupe Flammarion) ont développé une
politique de création de mini-sites, une quinzaine
à l'heure actuelle, pour les différentes
bandes dessinées dont elles assurent la diffusion.
On retrouve quasiment tous les univers des grands auteurs
qui ont signé avec Casterman sauf le plus célèbre...
Tintin dont l'image est exploitée directement
sur Internet comme ailleurs par le détenteur
des droits, la Fondation Hergé Moulinsart.
Le premier site des éditions
Casterman remonte à 1998. Tout le catalogue BD
(plus de 3 000 références) a été
mis en ligne. "Nous ne faisons pas de vente directe
en ligne, indique Sophie Levie, chef de produit audiovisuel
chez Casterman. Le site nous sert surtout à accroître
notre notoriété". Une stratégie
traditionnelle pour les éditeurs de livres :
surtout ne pas court-circuiter les relais des libraires.
Casterman précise n'avoir jamais signé
d'accord avec des sites de produits culturels pour la
vente de produit en ligne, à l'exception du libraire
en ligne belge Proxis.com. Mais le contrat est désormais
caduque. Il ne reste plus qu'un vrai partenaire : le
portail pour les abonnés d'AOL France.
Casterman.com propose sur
le Web une série d'animations autour de ses BD
: des e-cards, une newsletter bimensuelle (185 000
inscrits), des dédicaces, etc. Les responsables
du site indiquent recenser actuellement 280 000
visiteurs uniques par mois sur Casterman.com. 70 %
des visiteurs provenant de France. Des animations de
type jeux-concours en ligne sont proposées fréquemment.
La maison d'édition n'a jamais réellement
lancé de campagne de promotion en ligne. Elle
effectue essentiellement des échanges de bannières
avec des sites partenaires. "Un budget marketing
Internet spécifique peut toutefois être
établi pour le lancement d'un nouvel album",
indique Sophie Levie. Environ 10 % du budget marketing
global des éditions Casterman est réservé
à Internet, ce qui équivaut à environ
1,2 million de francs.
Les mini-sites
sont réalisés par le prestataire belge
Magic
Square, une entité multimédia qui
prend en charge tous les développements Internet
du groupe Flammarion. Globalement, le monde de la bande
dessinée s'implique de plus en plus sur Internet.
Ainsi, début 2001, les Editions Dupuis (Spirou...)
a pris une participation majoritaire dans I/O Interactif,
une société française dédiée à la production d'animations
et de série en ligne (cf article
JDNet du 19/03/01).
Tintin.com
: la V3 arrive...
Tintin, le célèbre personnage
de Hergé, dispose d'un site depuis 1996.
A l'époque, le site disposait d'un suffixe
en .be (pour la Belgique). Depuis, il a adopté
un .com qui reflète mieux la notoriété
internationale du personnage. La version actuelle
constitue la V2. Tintin.com
a été réalisé en
Flash par la web agency lilloise Nocopy.com,
sous la houlette de la fondation Hergé
Moulinsart, détenteur des droits sur
le plus célèbre des reporters.
On retrouve sur Tintin.com tous les personnages
rattachés à l'univers de la BD,
avec une partie boutique en ligne proposant
des "goodies". Actuellement, le site
recenserait 175.000 visiteurs uniques par mois
avec une session moyenne de huit minutes par
visite.
La
prochaine version du site, dont l'ouverture
est prévue en mai 2002, sera construite
autour des 23 albums de Tintin et sera enrichie
de programmes interactifs. Il comportera également
des jeux d'échecs ou de bataille navale, des
programmes d'apprentissage des langues, des
cartes animées, des fonds d'écrans, des forums,
etc. Autant de nouveautés qui devrait
permettre au site du reporter du "Petit
Vingtième" de passer la barre des
500. 000 visiteurs uniques.
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