Net Mobile
Gilles Babinet (Musiwap) : "Nous nous positionnons sur la téléphonie troisième génération"
La société, qui développe des services musicaux sur les mobiles, a signé un accord avec Telefonica Moviles Espana. C'est son sixième accord de ce type en Europe. --> (Vendredi 5 octobre 2001)
         

(Article modifié le 05/01/01) Musiwap, société française spécialisée dans les services musicaux mobiles (qui possède parallèlement le site Mp3.fr), a signé un accord avec Telefonica Moviles Espana. Il porte sur l'intégration d'un service musical sur la plate-forme "e-mocion" du principal opérateur mobile en Espagne. Accessible à partir des téléphones Wap, ce service interactif permet aux abonnés d'écouter de la musique et d'accéder à des rubriques d'informations sur ce thème. Le service sera progressivement adapté afin d'intégrer les développements technologiques liés à la distribution de musique via les téléphones et réseaux GPRS. Musiwap a déjà signé des accords avec d'autres portails mobiles en Europe : One-2-One au Royaume-Uni, D1 en Allemagne, Orange en France, MaxMobil en Autriche, et Mobistar en Belgique.

JDNet. Si le wap marche peu, quelles sont vos sources de profits ?
Gilles Babinet. Musiwap est une société qui développe des applications pour le futur mais qui exploite des services pour aujourd'hui. Nous sommes présent sur le SMS, le wap et nous prenons position sur la 3G [NDLR, téléphonie troisième génération - autrement dit GPRS et UTMS]. Paradoxalement, je trouve que le wap marche mieux, même si je sais que cela peut paraître à contre-courant. Selon D1, qui est notre client opérateur en Allemagne, il y a 3 millions de terminaux actifs et 5,5 millions ont été vendus. Au Royaume-Uni, c'est le GPRS qui avance. Sur l'ensemble des pays européens, nous réalisons actuellement 150.000 connexions par mois [NDLR : et non 11.000 comme indiqué précédemment par erreur]. Nous récupérons une bonne marge dessus. C'est un pourcentage du tarif de télécommunication à la minute. Musiwap n'a pas atteint le point d'équilibre mais nous couvrons significativement nos coûts. Et nos investisseurs nous suivent (1).

Quels problèmes rencontrez-vous concernant la "3 G" ?
Nous identifions trois obstacles. Le premier se situe au niveau de l'intégration des réseaux avec l'infrastructure. Des équipementiers comme Alcatel et Nortel et les fabricants de mobiles comme Ericsson et Nokia font des efforts pour y remédier en France. Ensuite, il y a la disponibilité des terminaux, qui rencontrent des problèmes de compatibilité avec les infrastructures. Plusieurs fabricants ont lancé des terminaux GPRS mais un seul a une grande compatibilité avec les infrastructures : Motorola. Nous allons rencontrer les mêmes problèmes avec l'UMTS. Les premières livraisons de terminaux UMTS devraient survenir début janvier 2003 et une période de pré-test va s'ensuivre qui devrait durer un semestre. L'UMTS devrait rester un marché de niche dans un premier temps. Par exemple, l'opérateur japonais Docomo vient de lancer des terminaux 3G, qui constituent de véritables consoles multi-joueurs Nintendo. Il n'est pas exclu que les jeunes adoptent plus rapidement ce produit. Pourtant, ce n'est pas la cible privilégiée au départ. Le dernier obstacle touche un aspect pratique : les batteries des terminaux "3G" s'épuisent rapidement. Cela devrait être résolu rapidement.

Que pensez-vous du lancement d'Universal Music Mobile ?
C'est une excellente chose pour nous, l'initiative de Vivendi Universal prouve que le marché autour du mobile et de la musique existe. SFR veut récupérer des abonnés qui sont jeunes. Son concurrent Bouygues Télécom est bien placé sur cette cible. Ainsi, avec l'arrivée de l'UMTS, Universal Mobile Music disposera déjà d'une base d'abonnés fidèles. L'objectif final étant de devenir un opérateur de réseau virtuel mobile (MVNO). Une approche que Musiwap étudie de près.

(1) Lors de son lancement en mai 2000, Musiwap a levé 12 millions de francs auprès de Ventech-Natexis et du Club de Développement PPR (60% PPR - 40% CIC). En 2001, elle a effectué un nouveau tour de table de 10 millions de francs, qui a permis à Crédit Lyonnais Venture Capital d'entrer dans son capital (Lire l'article du JDNet du 07/03/01).

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 

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