Cinq mois après
avoir signé un accord de partenariat avec l'un
de ses concurrents sur le marché américain,
Comscore,
NetValue
veut en tirer rapidement toutes les synergies possibles.
Il est vrai que la fusion entre MMXI et Netratings,
il y a deux semaines, a donné naissance à
un nouveau géant. NetValue ne doit plus perdre
de temps si elle veut encore jouer un rôle. "Nous
voulons profiter des atermoiements propres à
toute fusion, pour tenter de séduire des clients
de la concurrence", estimait Bernard
Ochs, son vice-président, au lendemain de
l'annonce entre MMXI et Netratings.
La société
a indiqué jeudi soir qu'elle "étendait
désormais sa mesure d'audience aux internautes
surfant à leur travail et à l'université".
Jusqu'alors, la société française
se contentait de suivre les internautes à domicile.
Outre ce changement notable, NetValue pourra compter
également, grâce à Comscore, sur
"un nouveau panel de 1,5 million d'internautes"
et surtout sur la possibilité "de mesurer
les activités sécurisées en ligne".
En se focalisant sur les comportements des consommateurs
sur Internet, la société veut tenter de
pénétrer les budgets marketing des entreprises
en vendant des produits à plus forte valeur ajoutée.
NetValue mise énormément
sur ces nouveaux revenus pour atteindre la rentabilité
en 2002 à l'heure où la mesure d'audience,
vendue seule, n'est guère rémunératrice
et où les charges de fonctionnement restent lourdes.
Au premier semestre,
la société a notamment dégagé
un chiffre d'affaires de 3,28 millions d'euros pour
une perte de 12,26 millions d'euros. Pour réduire
ses coûts, elle a procédé au licenciement
de la moitié de ses effectifs et ne comptera
plus qu'une centaine de salariés à la
fin de l'année. NetValue a par ailleurs fermé
sa filiale américaine pour laisser la place à
un partenariat avec Comscore. D'autres mesures de ce
type pourraient être envisagées pour ses
futures implantations.
NetValue, qui disposerait
de 20 millions d'euros en cash à la fin septembre,
affirme, après réduction des coûts,
"consommer environ un million d'euros de trésorerie
par mois". La
société anticipe un chiffre d'affaires
de 7 millions d'euros pour l'exercice 2001. Les pertes
devraient être équivalentes à celles
de l'année passée (-20,7 millions d'euros
en 2000)
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