"Comment
rencontrer un business-angel quand on a un projet à
financer ?". Beaucoup d'entrepreneurs se sont
certainement posés cette question au moment de
la création de leur société. Et
ont certainement rarement trouver la réponse.
C'est pour tenter de pallier ce manque qu'André
Jaunay, à l'origine d'InvestEssor (association
de rencontres régionales entre investisseurs
et entrepreneurs) vient de créer, en compagnie
notamment de Claude Rameau, ancien Doyen de l'Insead,
l'association France
Angels.
Cette
structure, à
but non lucratif, veut
tenter de professionnaliser le métier de business-angel
en
France en
menant des missions éducatives et pédagogiques.
"Il y a beaucoup d'idées reçues sur
ce type d'investisseurs, constate André Jaunay.
Nous voulons donc être une tête de réseau
pour fédérer les associations de rencontres
entre investisseurs et entrepreneurs, et surtout insister
sur l'information. Mais nous ne sommes pas un lobby."
Le premier chantier de l'association passera par le
lancement, dès le 18 décembre, d'un répertoire
des réseaux de financement par des business-angels.
"Nous allons établir un annuaire où
l'on pourra trouver, les réseaux commerciaux
de rencontres, les associations non lucratives de mise
en relation avec des business-angels ou les fonds d'amorçage"
détaille André Jaunay.
Le
même jour, France Angels participera à
un colloque national avec le ministre des Finances,
Laurent Fabius, sur "le rôle des business-angels".
France Angels pourrait profiter de l'événement
pour soulever des questions d'ordre fiscal. "Il
y a effectivement des retouches à apporter dans
ce domaine. L'investissement en direct par
un business-angel,
très risqué, dispose d'allègements
fiscaux équivalents aux Fonds commun de placements
pour l'innovation (FCPI). C'est un peu illogique, car
les FCPI interviennent sur des sociétés
plus matures et présentent beaucoup moins de
risques avec la mutualisation."
Cette
requête est toutefois "loin d'être
un cheval de bataille" pour André Jaunay
qui estime que le problème du financement par
les business-angels en France est surtout d'ordre culturel.
"C'est pour cela que nous voulons insister sur
la dimension pédagogique de notre association."
Claude Rameau étudie d'ailleurs un projet de
création d'une école de business-angels
pour professionnaliser les acteurs.
Selon André Jaunay, la France ne compterait qu'"entre
1.000 et 2.000 business-angels", un nombre bien
insuffisant pour couvrir les besoins actuels de financement
des jeunes entreprises.
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