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Jacques Bille (AACC) : "Le marché doit réaliser qu'il y a un vrai besoin de communication au travers d'Internet"
Le président de l'AACC, qui organise à partir de lundi la Semaine de la publicité, analyse l'évolution du marché publicitaire global et en ligne. --> (Lundi 19 novembre 2001)
         

Pour la sixième année consécutive, l'Association des Agences Conseils en Communication de France (AACC) organise la semaine de la publicité. Du 19 au 23 novembre, auront lieu des conférences et des événements ayant trait à la publicité. L'e-pub n'est pas en reste et l'AACC vient d'ailleurs de mettre en ligne un nouveau site, Lasemainedelapub.com, qui permet de voir l'historique de cette opération depuis 1996 et le programme des opérations organisées dans le cadre de la semaine de la pub. Jacques Bille, président de l'AACC, dévoile le dispositif prévu pour célébrer la publicité et revient sur l'évolution du marché de la publicité online cette année.

Quels sont les événements prévus cette semaine pour la publicité sur Internet ?
Jacques Bille. En réalité, nous avons décidé d'organiser des opérations transversales tout au long de cette semaine. Internet sera présent lors de toutes nos conférences et opérations. Il y aura cependant une conférence spécifique sur le sujet. Elle sera organisée par Xavier Romatet, président de la délégation AACC Interactive et PDG de Tribal DDB. Ce sera une conférence sur la construction des marques au travers des sites Internet.

Comment analysez-vous le marché de la publicité en ligne cette année ?
Nous sommes un peu perturbés par le ralentissement économique général et pas seulement de la nouvelle économie. Cela a peut-être commencé sur Internet mais c'est maintenant parfaitement généralisé. La sanction n'est pas spécifique au Net. C'est le marché dans son ensemble qui se ralentit et nous ne le voyons pas redémarrer à très bref délai. Nous pensons qu'il faudra plutôt attendre la deuxième partie de l'année 2002. Nous ne voyons pas ce qui pourrait actuellement permettre d'envisager une reprise rapide au début de l'année. D'autant plus que nous serons dans une année électorale, ce qui ne va pas faciliter les choses. Mais il est aussi possible de voir cela dans un autre sens : la crise a été tellement soudaine et imprévisible que la reprise peut se faire aussi de cette manière.

Que pensez-vous des résultats de l'e-pub publiés vendredi par l'IAB et qui font état d'une stabilité du premier semestre 2001 par rapport à la même période en 2000 ?
Je suis très content de ces résultats parce que ça va calmer un peu les esprits. Cela conforte une idée que nous sommes nombreux à avoir : dans toute cette période, il y a un effet de contagion un peu irréfléchi et irraisonné et donc, s'il pouvait y avoir la contagion inverse, cela permettrait de rassurer le marché. Si 2001 n'est pas plus mal que 2000, comme 2000 était une année exceptionnelle, finalement c'est une très bonne chose. Cela permettrait au marché de réaliser qu'il y a un vrai besoin de communication au travers d'Internet et que, même s'il y a des start-up qui se cassent la figure, Internet est vraiment devenu un média à part entière.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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