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DoubleClick Renault

L'offre publicitaire de Google est composée de deux offres. La première est baptisée "Premium Sponsorship", un bandeau de la largeur de la page qui se positionne au-dessus des résultats de recherche. La deuxième offre, "self-service AdWords", se positionne sur le côté droit de la page et prend la forme d'un petit rectangle contenant un titre, deux lignes de caractères et l'URL du site. Google autorise la présence de trois rectangles de cette sorte sur une même page avec des tarifs dégressifs selon la position plus ou moins haute sur la page. Fabio Selmoni, Manager Business Development pour l'Europe, doresse un premier bilan sur cette phase de test de la vente d'espaces publicitaires en France.

Les annonceurs. "Nous avons une très grande majorité d'annonceurs traditionnels qui utilisent ou testent notre service publicitaire. Je pense que l'on peut situer à 80% la part des entreprises françaises de l'économie traditionnelle dans le nombre total de sociétés utilisant nos AdWords. Le secteur automobile, ceux du tourisme, du voyage, de la finance et de l'assurance sont particulièrement représentés. Nous pouvons citer, par exemple, Renault et Peugeot comme les sociétés françaises pionnières dans l'utilisation de nos espaces de text links. Ce qui est intéressant, c'est que ces entreprises ne se contentent pas d'acheter des mots-clés en France mais le font également à un niveau européen."

Les formats. "Nous avons une philosophie bien particulière sur la publicité chez Google. Nous ne vendons pas les résultats des recherches et notre leitmotiv est de toujours faire en sorte que Google reste un moteur de recherche très pur, avec des pages les plus légères possibles pour permettre un affichage rapide. Mais nous avons pensé, il y a de cela un an et demi aux Etats-Unis, à proposer des produits publicitaires ayant pour caractéristique d'être complémentaires à la recherche. Il est certain que l'affichage de bannières classiques sur Google serait certainement très peu efficace. En conséquence, nous ne proposons que deux formats de publicité, tous les deux très classiques et avec du texte uniquement. L'avantage, c'est qu'ils s'intègrent parfaitement dans la page des résultats de recherche. Nous imposons toutefois une condition : le choix des mots-clés doit être directement lié aux activités de la société qui demande à afficher de la publicité liée à un thème."

L'évolution des prix. "Nous ne communiquons pas sur l'évolution de notre CPM. Il varie selon la qualité des mots-clés et leur caractère stratégique. Nous avons encore beaucoup de sociétés qui testent nos différentes formules AdWords et profitent donc d'offres de lancement. Mais si nous n'avons pas encore annoncé nos tarifs pour la France, toujours est-il que je peux vous assurer que cela marche très bien."

La durée des campagnes. "Nous souhaitons que nos clients se sentent à l'aise lorsqu'ils achètent des espaces publicitaires sur Google. C'est pourquoi les campagnes durent entre 3 et 6 mois en général. Mais nous proposons aussi des phases de test d'une durée de 4 à 5 semaines. Nous cherchons la diversification dans la publicité pour garder la fraîcheur et ne pas tomber dans la routine pour les utilisateurs du moteur de recherche. En conséquence, quand certains clients demandent une présence annuelle dans nos pages, nous leur proposons de partager un même mot-clé avec d'autres marques et de varier la présence avec différents mots-clés. Cela permet de maintenir un très bon taux de clic qui est supérieur à 3% aux Etats-Unis et monte jusqu'à 7 ou 8% en France dans certains domaines comme le financement ou le secteur automobile."

La régie. "Nous avons lancé depuis juin 2001 une collaboration avec les activités régies de DoubleClick (rachetées récemment par AdLink, lire l'article du 14/11/01, ndlr) pour tester le marché français. Cette collaboration nous permet de comprendre le marché de la publicité en ligne en France mais nous n'avons pas encore pris de décision sur la poursuite de notre collaboration ou l'internalisation des activités de régie avec la création d'un bureau français. Nous avons déjà ouvert de tels bureaux aux Etats-Unis (à New York, San Fransisco, Chicago et Los Angeles), à Tokyo, un marché capital pour nous, et à Londres. Le bureau allemand est en cours de création. Nous continuons en fait à identifier les marchés les plus importants pour voir la nécessité, ou non, d'ouvrir un bureau. Sinon, nous pouvons toujours vendre nos espaces publicitaires depuis Londres ou le Japon."

Les revenus. "Nous ne communiquons pas en détail le montant de de notre chiffre d'affaires mais je peux vous dire que 50% des revenus de Google sont maintenant générés par la publicité. Le reste provient de la vente de notre technologie. Google est toujours en évolution et s'efforce en permanence de générer du chiffre d'affaires de manière diversifiée. Cela signifie que nous réfléchissons toujours à de nouvelles sources de revenus, aux différentes opportunités pour capitaliser sur notre savoir-faire en matière de moteur de recherche."

L'avenir. "Je suis extrêmement optimiste pour le développement de nos nouvelles activités publicitaires en Europe et notamment en France. Les premiers résultats sont extrêmement encourageants même si nous n'en sommes qu'au tout début. Le seul fait de mettre en ligne il y a deux semaines quelques infos en français sur nos espaces pub et un mail de contact nous a montré le potentiel de nos espaces publicitaires. Nous avons reçu immédiatement de très nombreux messages de sociétés intéressées par nos services, ce qui laisse présager une bonne année 2002 dans ce domaine."