Développer des points relais pour permettre aux internautes
d'aller chercher leurs commandes, à toute heure, près
de chez eux, évitant ainsi l'épineux problème
des aléas de la livraison à domicile. L'idée
n'est pas nouvelle, puisqu'elle a été initiée
par des vépécistes comme La Redoute et les 3
Suisses. Les inititiatives ont pourtant du mal à démarrer
: le projet Zendis, monté par Hachette et les NMPP,
n'a pu démarrer. Easycolis,
le système de distribution de produits culturels des
Messageries Lyonnaises de Presse qui aujourd'hui ne compte
toujours qu'un client, Chapitre.com. Alveol qui a vu le jour
en octobre, propose un réseau d'environ 120 points
relais (lire l'article du JDNet
du 3 octobre 2001) et ne compte aujourd'hui que 3 clients.
Pourtant l'offre s'étoffe : Takeos,
filiale de 3 Suisses International, dont une partie des activités
concerne la logistique et la distribution, propose aux e-commerçants
non seulement la livraison à domicile, mais également
la livraison dans les 4 000 points relais des 3Suisses
en France. A partir du moment où la commande est prête
chez le marchand, la livraison intervient 48 heures après.
"Par rapport à une livraison à domicile,
la livraison en point relais est légèrement
moins chère", explique Daniel Carpentier, directeur
de Takeos, sans citer d'ordre de grandeur. Mais elle ne concerne
que les petits colis, les plus lourds étant toujours
livrés à domicile. Convaincu que ce dispositif,
qui a fait ses preuves pour la vente à distance traditionnelle,
a un réel avenir pour l'Internet marchand, les 3 Suisses
compte agrandir leur réseau d'ici 2004 pour disposer
de 6 000 points relais. Aujourd'hui, Takeos commercialise
ses services de distribution auprès de 10 clients.
Chez DHL
également, la solution des points relais est à
l'étude depuis un an et demi. Pour gérer les
derniers kilomètres, le transporteur a fait appel à
un autre prestataire, France
Acheminement, qui dispose de points services franchisés
sous la marque Via Time. DHL travaille également, pour
l'instant en test, avec un magasin Fnac Service. Même
si le nombre de colis distribués de cette manière
a triplé ou quadruplé, le transporteur émet
quelques réserves par rapport à ce mode de distribution.
La principale concernant l'harmonisation de la qualité
du service.
La France n'est pas le seul terrain d'expérimentation
des points relais en Europe. En Grande-Bretagne et en Belgique,
ce service de livraison rencontre également un intérêt
auprès des transporteurs. Un récent rapport
de Datatrader chiifre à 2 500 le nombre de points relais
qui servent de dépôt pour les e-marchands britanniques. En
Belgique, les stations service Chevron servent depuis juin
2000 de points relais aux e-commerçants. Certains transporteurs
comme UPS,
ont d'ailleurs emboité le pas à cette tendance
en Grande-Bretagne et au Benelux en s'appuyant sur un partenariat
avec les stations services Texaco. En France, le projet est
toujours à l'étude, mais pour l'instant, le transporteur n'a
pas encore trouvé de partenaire.
Le dernier venu sur ce marché est sans doute le belge
Kiala.
Depuis juillet 2001, cette société s'appuie
sur une plate-forme logistique et un réseau de 250
points de livraison répartis en la Belgique et le Luxembourg.
Destiné à répondre aux besoins de la
vente à distance pour assurer les derniers kilomètres,
ce réseau est destiné à s'étendre aux
Pays-Bas, en France et en Allemagne d'ici mars 2002 et septembre
2002. Une levée de fonds de 11 millions d'euros en octobre
2001 réalisée auprès de fonds européens devrait
d'ailleurs permettre cette extension internationale qui vise
également le Royaume-Uni en 2003 avant d'autres pays
européens.
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