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Béatrice Isal-Chriqui (IP Interactive) : "La concentration des acteurs assainit le marché"
Malgré la fermeture du site Hiphiphip.com, qui figurait dans son portefeuille, la directrice générale adjointe de la régie parie sur le développement de son activité et envisage 2002 avec confiance. --> (Lundi 3 décembre 2001)
         
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La régie publicitaire IP Interactive, filiale de IP France, se positionne aujourd'hui comme la troisième régie externe sur le secteur français derrière Adlink (qui vient de racheter DoubleClick Media Europe, lire l'article du 14/11/01) et Hi-Media. IP France a annoncé dernièrement le départ du président du directoire Pierre Conte, effectif le 15 décembre. Il sera remplacé à la tête de la régie par Stéphane Ambrosini, ancien directeur général adjoint de Wanadoo Portails. A ce jour, IP Interactive possède 35 sites en portefeuille, ce qui représente environ 70 millions de pages vues par mois. La régie vient de perdre un des fleurons de son portefeuille, le site Hiphiphip.com, qui vient de suspendre ses activités. Béatrice Isal-Chriqui, directrice générale adjointe, revient sur ces changements et sur le positionnement de la régie dans un secteur mouvementé.

JDNet. L'actualité de IP Interactive est assez mouvementée ces derniers temps notamment avec la fermeture du site Hiphiphip.com qui représentait 11,8 millions de pages vues par mois. Comment percevez-vous ces évolutions ?
Béatrice Isal-Chriqui. La fermeture de Hiphiphip.com n'a absolument pas bouleversé notre portefeuille. Il n'y a pas de modifications, de "trou", car aujourd'hui nous sommes en discussion avec d'autres sites axés sur le marketing direct qui vont venir rejoindre le portefeuille d'IP. Evidemment, nous sommes désolés de la situation d'Hiphiphip. C'est toujours difficile lorsqu'un éditeur ferme mais en tout cas, pour nous, cela ne change rien.

Comment vous positionnez-vous sur le secteur des régies ?

D'un côté, la concentration des acteurs assainit le marché. Cela augure d'une année 2002 recentrée autour de professionnels, donc pour nous, c'est plutôt une bonne nouvelle. Maintenant, c'est vrai que nous passons d'un marché où nous étions une douzaine de régies à un marché d'une demi-douzaines d'entreprises. Nous nous retrouvons dans un mouchoir de poche et quelque part, le gateau publicitaire va se diviser en parts plus importantes pour chacun d'entre nous et nous permettra de pouvoir rapidement optimiser le chiffre d'affaires et accéder à un modèle économique pérenne. Et ce, d'autant plus qu'il y aura moins d'offres, à la fois en terme de supports publicitaires et en terme de régies. Aujourd'hui, nous sommes le troisième du marché avec une position de challenger qui nous plaît. Certes, nous avons dû, comme tout le monde, ajuster nos équipes et concentrer nos contrats autour de grands éditeurs. Mais notre actionnaire, RTL Group, nous a donné le feu vert pour maintenir une part de marché importante, consolider nos acquis et nous développer sur de nouveaux territoires. Aujourd'hui, nous avons une légitimité de par notre historique (trois ans d'existence) et de par notre maillage, puisque chez IP nous allions média offline et online. Nous allons prolonger les ponts entre le marketing de masse à la radio et le marketing relationnel que nous entendons développer sur Internet. L'avantage est que nous avons déjà l'habitude de travailler avec les annonceurs traditionnels chez IP et cela va continuer sur le Net. Donc nous sommes plutôt confiants pour 2002 et nous tablons sur une reprise, sans doute au moment de la Coupe du Monde [en juin].

Comment jugez-vous les chiffres que l'IAB a publiés pour le marché publicitaire en ligne français au permier semestre 2001 ?
Ces chiffres de l'IAB ont surpris l'ensemble des professionnels du marché. Maintenant, nous comprenons la logique qui est de dire que ce sont surtout les mois de novembre et décembre qui ont été les mois phares de l'année 2000. Et il est vrai qu'on se rappelle que le premier semestre 2000 n'était pas si bon que cela. Donc la croissance zéro sur les six premiers mois de cette année se rapporte déjà à un semestre 2000 qui n'était pas très bon. De plus, il ya peut être un élargissement des sources de revenus, où nous prenons plus en compte le marketing direct, ce qui a pu doper un peu le chiffre d'affaires. Enfin, beaucoup de régies de taille moyenne ont effectivement connu une régression du chiffre d'affaires avec des évolutions de -20% ou -30%. A contrario, les grosses régies ont plutôt progressé. Ainsi, nous allons réaliser +45% de croissance sur l'année 2001. Cette année, nous constatons un écart très important en terme d'évolution entre les principales régies qui s'en sortent plutôt bien et la masse des régies plus petites qui, elles, ont connu véritablement une récession. Toutefois, je serais surprise si l'année 2001 finit sur une croissance zéro. Je pense que ce sera plutôt une évolution proche des -20% avec un second semestre vraiement moins bon. Pour moi, c'est un marché qui tourne au maximum entre 850 et 900 millions de francs cette année, contre 1 milliard en 2000.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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