Asterop, e-Device, Babel
: à l'issue de deux mois de processus, le jury
de 10 directeurs e-business de grands comptes (Axa,
Schneider, PPR, Crédit agricole, Vivendi Universal,
Crédit agricole...), réuni par le fonds
Chrysalead avec le concours de BFM et du JDNet a rendu
son verdict hier soir à Paris. Sur les 100 dossiers
d'entreprises innovantes présentés, 10
avaient été présélectionnés
par Chrysalead, six appelés à défendre
leur projet devant le jury et trois, donc, ont été
primés au final.
Si
le premier, Asterop,
est déjà bien connu pour ses services
de geointelligence marketing à destination des
distributeurs physiques (lire l'interview
de Christophe Girardier, PDG de Asterop), les deux
autres sont un peu plus "Star Trek", selon
le mot de Bruno Suard, un des responsables de la jeune
start-up Babel Software. Babel, plus jeune des
lauréats, propose deux produits destinés
aux opérateurs mobiles, OS Xpander qui permet
de piloter et mettre à jour des applications
mobiles multi-supports (téléphone, PDA,
PC...) et Babel Studio qui permet aux développeurs
de concevoir ce type d'applications. Financé
en amorçage par Openwave et Gemplus, Babel est
sur le point de finaliser son premier tour.
e-Device
est, elle, une entreprise franco-américaine fondée
par de vieux routiers de la connectivité. Elle
a développé SmartStack, un boîtier
et les composants logiciels qui vont avec afin de piloter
à distance, via Internet, différents type
d'appareils et permettre, par exemple, du contrôle
de mesure ou des relevés automatiques. e-Device
vient de boucler un deuxième tour de financement
de 13 millions d'euros.
Ces trois dossiers symbolisent
aux yeux du jury cette "convergence" entre
grandes entreprises et start-ups que Chrysalead entendait
célébrer mardi soir. "Les start-up,
ce n'est pas fait pour gagner de l'argent, elles sont
là pour nous botter le derrière",
résumait ironiquement Franck Riboud, PDG de Groupe
Danone, à l'origine avec Valoris et deux fonds
d'investissement de Chrysalead (lire son interview
au Journal du Net). "Il n'est plus question
de détruire la chaine de valeur existante mais
de la fluidifier, de l'améliorer", expliquait
en termes plus chatiés, Daniel Pinto, co-fondateur
de Chrysalead.
Les différents directeurs
e-business présents à la tribune ont tour
à tour loué la capacité d'innovation
et le dynamisme des jeunes pousses, réitéré
le souci d'associer les plus prometteuses d'entre elles
à leur e-transformation, que ce soit dans le
"digital media management" pour Vivendi Universal
ou pour incorporer des "briques" logicielles
pour Club Med. Même s'il n'est plus question de
"gagner en quinze jours ce qu'Antoine Riboud [fondateur
de BSN-Groupe Danone, NDLR] a mis trente ans à
récolter", le développement est toujours
là et la bulle n'a fait que se déplacer.
"L'ambition doit remplacer l'illusion", résumait
Daniel Pinto. Réaliste et raisonnable mais assez
euphorisant par les temps qui courent, non ?
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