Les
réactions
des professionnels
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Créée autour
de la constitution de mégabases de données comportementales
par le biais de mailings de masse, Consodata est l'un
des gros intervenants de l'e-mail marketing défendant
l'opt-in. Matthieu Violet, directeur adjoint de Consodata
list, donne son sentiment sur la décision du
Conseil des ministres de l'Union européenne.
La
directive elle-même.
"La position de Consodata ayant toujours été
de défendre l'opt-in, nous ne pouvons que nous
féliciter de cette décision. L'opt-in
est essentiel dans une démarche d'acquisition".
L'envoi
d'e-mail suite à un achat. "La où
la directive risque de manquer de subtilité,
c'est lorsqu'un marchand décide de louer son
fichier à un tiers. Dans quelle mesure peut-on
parler de spam ? Il est important de distinguer deux
cas de figure. Le premier consiste à laisser
exploiter sa base de manière sauvage. Là,
on peut parler de spam. Par contre, il n'y a pas de
spamming à partir du moment où le marchand
donne son accord à un autre pour utliser sa base
et que l'internaute sait précisémment
qui lui envoie ce mail commercial."
Le
débat opt-in/opt-out.
"La question fondamentale est peut-être moins
de choisir entre l'opt-in et l'opt-out et de faire une
loi pour celà, que de sensibiliser et responsabiliser
les annonceurs et les brokers. Il s'agit de leur expliquer
qu'in fine, le marché sera à l'image
de leurs pratiques. S'ils ne prennent pas le soin de
vérifier les méthodes de constitution
de la base, ils participent au développement
du spamming. Le spam existe parce qu'il y a des clients
et je ne crois pas qu'une loi fasse du bien au marché
en général et qu'elle contribue à
le structurer".
La
compatibilité entre mail postal et e-mailing.
"Cette directive risque aussi de créer un
système à double vitesse, avec d'un côté
l'e-mail postal, pour lequel aucune autorisation n'est
requise, et de l'autre l'e-mailing, où il faudra
avoir l'accord explicite de l'internaute pour lui envoyer
des propositions commerciales. Cette situation est particulièrement
gênante à l'heure où l'on parle
de plus en plus de complémentarité entre
e-mail postal et e-mailing. Dans la mesure où
ces deux médias ne répondent pas aux mêmes
exigences, leur synergie risque d'être compliquées
à mettre en oeuvre."
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