En
prise à une consolidation sévère, le marché des réseaux
alternatifs n'a pas laissé que des morts sur le bord
de la route. Bénéficiant de son positionnement local
très prononcé d'opérateur de services Internet au profit
des autres opérateurs, LDCom Networks est probablement
l'un de ceux qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu.
Pour preuve, la filiale spécialisée du groupe Louis
Dreyfus, producteur et importateur de matières premières
(agro-alimentaire, énergie...), a plus que triplé son
chiffre d'affaires à 100 millions d'euros en 2001. Et
hier, elle a opté pour une troisième acquisition en
l'espace de deux mois : celle des actifs français de
Belgacom, l'opérateur historique belge.
Les
deux sociétés ont signé un protocole de vente
qui prévoit que Belgacom cède ses parts
dans sa filiale française en échange d'une
prise de participation de 10% dans le capital de LDCom.
L'accord devrait être finalisé vers le milieu du mois
de mars. Le français, qui reste "opérateur d'opérateurs"
selon ses propres termes, a précisé dans
un communiqué que Belgacom "continuerait
de fournir le support nécessaire à certaines offres
spécifiques établies par Belgacom France" qui disposent
de 6000 entreprises clientes.
Pour
LDCom, cette acquisition de Belgacom France intervient
seulement quelques semaines après la prise de
contrôle de Kaptech, et son portefeuille de 12 000
clients entreprises, début janvier. A travers ces deux
opérations, LDCom s'octroie un peu moins de 22 %
du marché des PME/PMI en France. La société
disposerait de 130 clients et aurait réalisé
un chiffre d'affaires de 175 millions d'euros l'an dernier.
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