Deux temps forts ont marqué
l'année 2001 pour le cybermarché Houra
: le lancement des produits frais, d'abord en région
parisienne en mars puis en province à partir
de juin, et la fermeture de 64 départements en
France métropolitaine, faute de demande suffisante.
Ce dernier événement n'a pas eu d'impact
significatif sur le chiffre d'affaires, ni même
en terme de réduction des pertes, mais cela a
permis au cybermarché de se concentrer sur des
zones à fort potentiel : la région parisienne
bien sûr, où Houra (filiale du groupe Cora)
réalise les deux-tiers de ses ventes, mais aussi
quelques grandes agglomérations comme Marseille,
Lille, Lyon, Strasbourg, Toulouse, Nice ou Bordeaux.
"Nous pensions que
le lancement des produits frais allait accroître
la fréquence des commandes et élever le
panier moyen, explique Pierre Bouriez, le PDG de Houra.
En fait, nos clients sont restés à une
seule grosse commande mensuelle, mais le panier moyen
s'est effectivement accru." Il serait désormais
aux alentours des 150 euros, un chiffre légèrement
supérieur aux autres cybermarchés, ceux-ci
revendiquant une fréquence de commande plus rapide.
En
2001, Houra.fr annonce 220.000 commandes et une hausse
de 100% de son chiffre d'affaires, soit un total de
33 millions d'euros selon nos estimations. Le cybermarché
table sur une croissance de 50% de son chiffre d'affaires
en 2002, ce qui lui permettrait d'atteindre une rentabilité
opérationelle à la fin de l'année.
"Nous sommes maintenant à l'équilibre
sur chaque commande, ce qui signifie que nous ne perdons
plus d'argent dans ce domaine, mais la marge dégagée
est encore infime", ajoute Pierre Bouriez. La réduction
des pertes a d'ailleurs été un thème
majeur durant l'année 2001. Les dépenses
marketing ont été très nettement
réduites et le nombre d'employé est resté
le même alors que les commandes étaient
multipliées par deux.
Mais il reste une grande
marge de progression dans le domaine de la préparation
de commande. Houra.fr
n'a jamais été tenté par la mécanisation
à tout va et préfère améliorer
par touches ses méthodes de préparation
de commande. Cela passe parfois par des choix draconiens :
"Certains produits sont très compliqués
à préparer donc nous avons décidé
de les supprimer carrément de la vente sur notre
site", souligne Pierre Bouriez. Il cite l'exemple
d'une grande marque d'eau de Javel dont la bouteille
est 2 cm trop haute pour les caisses de transport du
cybermarché et qui a aussi la particularité
de fuir... "Nous étions obligés d'allonger
la bouteille dans les caisses mais nous avions beau
entourer le bouchon de ruban adhésif, il arrivait
qu'il y ait des fuites qui nous obligeaient à
rembourser les commandes. Nous avons donc décidé
de ne plus vendre ce produit et les clients sont tout
naturellement passés à un produit équivalent."
Aujourd'hui, Pierre Bouriez
situe toujours Houra derrière Telemarket, premier
cybermarché français mais qui réalise
40% de son chiffre d'affaires via téléphone,
minitel et fax. Mais il affirme devancer dans l'ordre
Ooshop, le cybermarché de Carrefour, Cmescourses
et AuchanDirect, dernier entré sur le secteur
et qui ne dessert encore qu'une partie de Paris et de
la région parisienne.
Houra
en chiffres
|
Chiffre
d'affaires 2001
|
33
millions d'euros**
|
Evolution
du CA 2000/2001
|
+100%
|
Prévisions
2002
|
+50%
de CA
|
Rentabilité
opérationnelle
|
Prévue
f in 2002
|
Nombre
de commandes en 2001
|
220.000
|
Panier
moyen
|
150
euros**
|
Nombre
de produits par commande
|
38
produits
|
Poids
moyen par commande
|
80
kg
|
Taux
de rupture
|
4
à 12% par commande
|
Zone
de livraison
|
31
départements
|
Nombre
d'employés
|
300
(dont une centaine d'intérimaires)
|
**Estimation
JDNet
|