"Mesfinances.fr rejoint
prochainement le site lesechos.fr". Le pop-up s'affichait
depuis quelque temps sur le site MesFinances.fr. Le
transfert est en fait presque achevé : le site
de finance personnelle du quotidien économique
(groupe Pearson) devient un espace intégré
dans le site lesechos.fr. Exit la marque portée
par le fameux binoclard décalé et verdâtre
à la rentrée 2000. "Les sites fondés
uniquement sur le modèle publicitaire, comme
MesFinances.fr, ont du plomb dans l'aile", justifie
Philippe Jannet, directeur des éditions électronique
des Echos. Au dernier pointage, la partie "patrimoine"
en ligne (qui comprend l'espace dédié
sur le site des Echos et MesFinances.fr) représentait
une audience de 300 000 visites par mois et près
d'un million de pages vues (source Cybermétrie).
Le site concurrent du Groupe Expansion, squarefinance.com,
avait subi le même sort il y a quelques mois déjà.
L'équipe
du site dédié à la finance personnelle
(moins de 10 personnes actuellement) sera réintégrée
au sein de la maison-mère. D'un point de vue
juridique, l'absorption de la société
exploitant MesFinances.fr est d'ores et déjà
effective. Depuis son ouverture en juin 2000, le site
de finance personnelle est parvenu à conclure
des accords de syndication de contenu auprès
de portails comme Club-Internet, Yahoo, MSN, AOL ou
la banque en ligne AGF. Philippe Jannet ne communique
pas sur les résultats 2001 de MesFinances.fr.
Au Royaume-Uni, le modèle
original de MesFinances.fr a subi le même sort
: le service de finance personnelle en ligne rattaché
à Financial Times Group (éditeur des Echos)
a rejoint le site du quotidien (sous l'URL FT.com).
Plus globalement, ces mesures d'économies entrent
dans un plan global initié par le groupe Pearson
qui cherche à rationaliser les activités
Internet face à un recul de ses recettes publicitaires.
Olivier Fleurot, directeur général du Financial Times
Group, a indiqué que l'ensemble des activités
Internet doivent atteindre l'équilibre d'ici
la fin de l'année.
Parallèlement, le site
des Echos étoffe son modèle payant. A
l'instar d'autres titres de presse (La Tribune ou Le
Monde), les offres d'abonnement en ligne sont une priorité
cette année. Les Echos a quelques années
d'expérience derrière eux en la matière.
Le site a toujours évolué par petites
touches. Dernier développement recensé
: l'équipe Internet a récemment adopté
un nouvel outil de gestion de contenu en liaison avec
les prestataires Datox et Atos Origin. Dernière
touche Internet repérée : l'inauguration
d'un nouveau module de consultation de la Bourse en
direct (suivi des portefeuilles en temps réel, anticipation
des réactions du marché, consultation en direct des
mises à jour des valeurs). Depuis 1995, ce service fonctionnait
sous un modèle kiosque micro. Le département
Internet des Echos a adopté la solution logicielle
Ava (accès Global Extranet développé
par France Télécom également) pour
un accès en bas débit.
Pour les utilisateurs ADSL,
un système de numéro surtaxé a
été mis en place : 0,337 /mn TTC identique
à l'accès Minitel. Ainsi, Les Echos n'a
pas jugé utile de rajouter une formule d'abonnement
en accès illimité, à l'inverse
du portail Boursorama.com qui a lancé en octobre
un service "premium" auquel on accède
moyennant un abonnement mensuel de 75 euros. Selon les
derniers résultats de Cybermétrie, le
site des Echos a recensé 1,9 million de visites
en décembre 2001.
|