Développer la vente
en ligne de DVD grâce à l'éditorial.
Tel est le credo de CinéStore, le site marchand
rattaché depuis août 2000 à Allociné.
Le dernier exemple en date étant le relookage
complet du site aux couleurs de "Spider-Man",
le dernier événement cinématographique
signé Columbia Tristar, sorti en France le 11
juin et dont CinéStore est le relais et la boutique
officielle. A cette occasion, le distributeur de
DVD, qui est aussi un des plus importants fabriquants
de produits dérivés officiels de cinéma
ou de séries télévisées,
a créé un mini-site dédié
au film qui propose, outre une boutique, la bande originale
du film, des extraits sonores et un jeu-concours.
Une démarche que
le site essaye de systématiser grâce à
des fiches produits très complètes proposant
une mutitude d'entrées pour se renseigner et
avoir un avant-goût du produit. Outre la description
du film, ces fiches permettent aux internautes d'en
visualiser la bande annonce. Pour les compléter,
CinéStore fait appel au contenu d'AlloCiné
ou de DVD.fr, un site affilié de CinéStore,
dont les chroniques viennent nourrir la rubrique "Opinion".
Enfin, depuis un an, le distributeur intègre
également les sites officiels des DVD, qu'il
élabore sur commande pour le compte des éditeurs
et qui sont hébergés sur un de ses sites
: lemeilleurdudvd.com. "Cette dernière activité
est encore pour nous un centre de coût puisque
nous finançons la moitié des sites que
nous construisons", explique Stéphane André,
directeur commercial de CinéStore.
En revanche, le modèle
semble porter ses fruits. Alors que la société,
qui existe depuis 1994 en tant que vépéciste,
réalise offline la plus grosse partie de son
chiffre d'affaires autour de la vente de produits dérivés
pour lesquels elle dispose de licences, celui-ci se
répartit online à égalité
entre la vente de DVD et celle de produits dérivés.
"Nous vendons plus facilement des DVD sur Internet,
car le contenu est plus étendu et surtout beaucoup
plus diversifié que sur un catalogue", explique
la direction du site. Aujourd'hui, sur les 12 000
articles présents sur CinéStore, près
de la motié sont des DVD. Le reste se répartissant
entre les produits dérivés (3 500),
les disques de musiques de films (2 000) et les
livres (2 000).
Internet est devenu un
canal de distribution incontournable pour CinéStore.
Il représente, selon la direction, 40 % de son
chiffre d'affaires, la société espérant
d'ici la fin de l'année 2002 porter cette part
à 50% et d'ici la fin 2003, à 70%. Des
prévisions que le distributeur estime réalistes
au vu des résultats affichés sur le premier
trimestre 2002. Entre les premiers trimestres 2001 et
2002, le e-commerçant déclare en effet
avoir réalisé 360 % de croissance, passant
de 130 000 euros à 610 000 euros.
Une croissance que CinéStore
a nourri grâce à l'extension de sa gamme
de produits au cours de l'année 2001, notamment
via les livres et les bandes originales françaises,
mais également grâce à son programme
d'affiliation. Le site gère actuellement, via
effiliation, un réseau de 400 affiliés.
A ce dernier, viennent s'ajouter quelques gros partenariats
qu'il gère en interne. Parmi ceux-ci, figure
M6 Web, pour lequel il a créé une boutique
cinéma et Canal Plus pour le compte duquel il
gère en marque blanche, sa boutique cinéma
sur Shop +. "L'affiliation génère
environ 30 % du trafic sur notre site et occupe
2 personnes à temps plein", explique la
direction de CinéStore. Toutefois, cette activité
n'est pas encore rentable.
CinéStore.com compte
être rentable fin 2002. Cette structure, qui emploie
23 personnes est aujourd'hui indirectement rattachée
à Vivendi Universal Net, suite à l'annonce,
fin avril, de l'intégration des activités
de Canal Numédia aux activités Internet
de Vivendi Universal (lire l'article
du JDNet du 16 avril 2002). En effet, deux mois
à peine après la prise de participation
majoritaire d'Allo-Ciné dans CinéStore
en août 2000, ces deux sites étaient repris
par CanalNumédia, celle-ci entrant à 75
% du capital d'Allo-Ciné. "Toutefois, si
nous sommes aujourd'hui ratachés indirectement
à Vivendi Universal, nous demeurons, comme Allo-Ciné,
relativement autonome", précise Stéphane
André. Affaire à suivre...
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