En mars 2002, le site marchand
de Marionnaud mettait en ligne une nouvelle boutique,
entièrement dédiée à Clarins.
Pour ce faire, le distributeur et la marque ont eu recours
au logiciel I Channel de Haht Commerce, permettant d'intégrer
une boutique dans une autre boutique. Un corner électronique,
en quelque sorte, doté de toutes les fonctionnalités
d'un marchand virtuel. La technique est semble-t-il
efficace puisque les ventes de la marque ont littéralement
explosé en un mois. Erick Bourriot, responsable
marketing du site, revient sur cette technique d'e-merchandising
et ses retombées commerciales.
Les objectifs. "L'e-merchandising
est encore chez nous expérimental car notre boutique
en ligne est loin d'être complète. Même
si elle comprend, aujourd'hui, 200 produits et 42 marques
de parfums, elle n'est pas aussi riche que celle de
nos magasins. Aujourd'hui, l'e-merchandising nous sert
essentiellement à aider les internautes à
trouver les produits qu'ils cherchent en multipliant
les entrées dans les rayons. Depuis peu, nous nous en
servons également pour optimiser la présentation
des produits que nous présentons. Dans ce cadre,
nous avons commencé à collaborer avec
certains fabricants et créé des espaces
spécifiques aux couleurs et au nom de leur marque."
Les outils de navigation.
"Pour
essayer de répondre à toutes les logiques
de recherche, nous proposons
quatre points d'entrée sur le site. Le premier permet
aux internautes de faire une recherche libre en tapant
le nom du produit. Le second leur offre la possibilité
de faire une recherche thématique en fonction de la
catégorie de produits. Ils peuvent également
accéder à un index qui référence
toutes nos marques et consulter ensuite tous les produits
du fabricant qu'il a choisi. Enfin, pour
les acheteurs qui ne savent pas exactement
ce qu'ils cherchent,
nous leur proposons
un mode de recherche plus informel, via une balade virtuelle
dans le magasin. Mais cet outil n'est, aujourd'hui,
pas réellement efficace en raison du comportement d'achat
des internautes. En effet, en dehors de certaines opérations
ponctuelles, comme la Saint Valentin, les internautes
viennnent sur le site en sachant très bien ce
qu'ils cherchent et il est très difficile de
leur faire découvrir autre chose, en particulier
en matière de parfum".
Les corners.
"Les
produits que nous proposons ont besoin d'être
mis en scène et d'être accompagnés
de conseils. Parallèlement, les fabricants avec
lesquels nous travaillons ont développé
des marques très fortes sur lesquelles elles
veulent conserver un certain contrôle. C'est pourquoi,
depuis mars, nous avons commencé à développer,
en collaboration avec les fabricants, des "corners".
Ces espaces permettent de recréer, à l'intérieur
de l'espace marchand de Marionnaud, la boutique d'une
marque et son univers. Le premier de ces corners est
celui de Clarins. Il a été lancé
en mars 2002. L'internaute y retrouve le catalogue de
la marque, toutes les informations détaillées
sur ses produits et ses offres commerciales. Le
logiciel I-Channel
va chercher les pages du catalogue Clarins avec ses
présentations et son contenu et les met au format de
notre site en intégrant nos prix.
D'ailleurs, in fine, la vente se fait chez nous. Ce
dispositif est aujourd'hui assez performant et nous
devrions l'étendre prochainement à d'autres
marques".
Les
investissements. "En fait, pour l'instant, la création
de corners ne nous coûte pas très cher.
C'est Clarins qui a acheté le logiciel de Haht
Commerce. Et pour que cette technique soit effective,
il faut que la marque ait déjà son catalogue
sous une forme électronique".
Les
résultats. "Ce sont surtout les retombées
des corners qui sont spectaculaires. Ce
système a eu de très fortes répercussions sur les ventes
de la marque Clarins sur le site. Un
mois après la mise en place de cette boutique,
les ventes de produits Clarins ont bondi pour représenter
35 % de nos ventes. Il est vrai que nous signalions
ce corner par un pop up en homepage. Mais cette boutique
est particulièrement efficace, notamment en raison
de son système de cross selling".
|