Côté face, privé,
côté pile, public. Connu dans le monde
de la Net-économie pour avoir cofondé
le portail Spray France en 1999, Laurent Sorbier vient
d'être nommé conseiller technique lié
à la "Société de l'information"
auprès du cabinet de Jean-Pierre Raffarin. Une
information qui a été dévoilée
dans l'édition du 1er juillet des Echos.net.
Le décret officiel de sa nomination devrait être
publié dans le courant de la semaine.
En
qualité de conseiller technique Internet, Laurent
Sorbier va disposer d'un poste de choix pour suivre
l'évolution du secteur. Même si, pour le
moment, sa lettre de mission reste encore à définir.
"Je pense qu'avec le discours de politique générale
de Jean-Pierre Raffarin [NDLR : prévu mercredi
après-midi à l'Assemblée nationale],
des priorités high tech vont se dégager",
estime Laurent Sorbier. Selon le nouveau conseiller
technique de Matignon, Internet est un sujet "transverval"
pour le nouveau gouvernement et devrait toucher plusieurs
domaines ministérielles (éducation, justice,
économie, etc.). Reste que le ministère
de la Recherche et des Nouvelles Technologies, piloté
par Claudie Haigneré, devrait disposer de prérogatives
étendues sur le volet Internet.
La nomination en qualité
de conseiller technique auprès de Matignon constitue,
pour Laurent Sorbier, un retour aux sources. Ce professeur
de Sciences-Politique à Paris
suit depuis longtemps les rapports entre Internet et
les pouvoirs publics. Entre 1995 et 1997, il a été
chargé de mission Internet auprès du cabinet
du ministère des Télécommunication,
à l'époque dirigé par François
Fillon. Entre 1997 et
1999, Laurent Sorbier a par la suite collaboré
avec le Commissariat Général au Plan pour
suivre le dossier "technologies et société
de l'Information".
Avant de prendre ses nouvelles
fonctions dans la sphère gouvernementale, Laurent
Sorbier a occupé entre novembre 2000 et janvier
2002 les fonctions de directeur général
d'eAuctionRoom.com, site spécialisé dans la retransmission
en ligne de ventes aux enchères de commissaires-priseurs.
La société a été placée en liquidation
judiciaire le 6 juin dernier après avoir levé
75 millions de francs (11,43 millions d'euros), auprès
notamment d'Innovacom et de la Compagnie Financière
Edmond de Rotschild. Un vrai parcours de start-uper.
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