Wanadoo a réalisé
un chiffre d'affaires consolidé de 918 millions
d'euros au premier semestre 2002, soit une hausse de
33% par rapport à la même période
l'année dernière. Ce résultat à
mi-course devrait permettre d'assurer une croissance
sur 2002 en phase avec les prévisions du fournisseur
d'accès Internet de France Télécom.
Son PDG, Nicolas Dufourcq, parie sur une hausse de 30%
du chiffre d'affaires global en 2002 par rapport à
2001. L'objectif reste de parvenir à un Ebitda
positif d'ici la fin de l'année et de dégager
un résultat net positif fin 2003. Le FAI européen
affiche également une trésorerie de 1,4
milliard d'euros.
Parmi
les différentes activités de Wanadoo,
c'est le segment "Accès, Portails, e-Merchant"
qui augmente le plus rapidement : + 69%, à 516
millions d'euros. Nicolas Dufourcq a insisté
sur le "dynamisme" du marché européen
de l'accès Internet, lors d'une conférence
organisée mardi. A fin juin 2002, Wanadoo recensait
3,42 millions d'abonnés "actifs" en
France et 2,49 millions au Royaume-Uni (via sa filiale
Freeserve), le reste de l'Europe (Pays-Bas, Belgique
et Espagne) recensant 921.000 abonnés, soit un
total supérieur à 6,8 millions. Le but
est de parvenir à 8 millions de clients en Europe
(dont 4 millions pour la France) d'ici la fin de l'année.
Wanadoo porte un intérêt
particulier au développement du nombre d'abonnés
haut débit (631.000 abonnés en France,
dont 580.000 en ADSL). Son objectif est d'atteindre
la barre du million d'abonnés haut débit
en France d'ici la fin de l'année. Depuis mai
dernier, Wanadoo fait face à une interdiction
de commercialiser son pack ADSL eXtense dans les agences
physiques de France Télécom. Sur ce point,
Wanadoo attend une nouvelle décision du Conseil
de la concurrence d'ici la fin de semaine, qui pourrait
débloquer la situation. En terme de développement
d'offres ADSL, Wanadoo envisagerait de lancer dans le
courant de l'automne une nouvelle offre Internet rapide
moins chère que celle commercialisée actuellement
(l'abonnement mensuel au service eXtense est facturé
45,43 euros TTC) mais avec un débit moindre.
Interrogé sur les nouvelles formules d'accès
Internet bas débit en illimité annoncées
ou envisagées par des concurrents, Nicolas Dufourcq
a indiqué que Wanadoo ne lancera ce type d'offre
"que si le marché nous y force. La bonne
technologie pour l'Internet illimité, c'est le
haut débit et non l'accès bas débit
via le réseau téléphonique commuté",
estime le PDG de Wanadoo.
Coté portails, l'activité
a généré un chiffre d'affaires
de 40 millions d'euros en Europe (dont 23 millions issus
de la publicité en ligne et 17 millions de la
production de contenus). Si Nicolas Dufourcq constate
que le marché publicitaire "n'a pas redémarré
et que [cette situation] va continuer pendant plusieurs
mois", il entend se montrer serein sur ce sujet.
"Ce marché va redémarrer et il repartira
très fort. Nous avons une audience importante
sur nos portails, nous aurons les revenus", assène-t-il,
un discours en harmonie avec la nouvelle signature du
FAI ("Positive generation"). Coté commerce
électronique, Wanadoo indique qu'Alapage.com,
son site de vente de produits culturels, a réalisé
un chiffre d'affaires en hausse de 32% par rapport à
la même période de 2001.
Sur son deuxième grand
segment, lié aux annuaires et services professionnels,
Wanadoo indique enregistrer une hausse de 5% de son
chiffre d'affaires au premier semestre 2002 (à
401 millions d'euros). Outre les bonnes performances
publicitaires du service d'annuaire Pages Jaunes (papier
et électronique) en France, Wanadoo note le "décollage"
de l'annuaire espagnole QDQ.com en terme d'audience.
Interrogé sur l'intérêt que portait
Wanadoo aux annuaires européens KPN et Mannesmann,
Nicolas Dufourcq a indiqué que le premier dossier
ne l'intéressait plus, le prix demandé
étant "trop élevé". Le
second, en revancje, retiendrait toujours son attention.
Enfin, interrogé sur
le thème de la consolidation du marché
des FAI en Europe, le PDG de Wanadoo a de nouveau déclaré
qu'il ne lorgnait pas sur le groupe Tiscali, qui fait
l'objet de rumeurs de vente récurrentes. "Tiscali
n'a pas ouvert de dossier dans ce sens (...) C'est un
groupe qui peut tenir tout seul", conclut Nicolas
Dufourcq.
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