Trois semaines après
qu'un collectif d'éditeurs de sites d'information
américains ait porté plainte pour parasitisme
commercial contre Gator, les premières décisions
de justice tombent. La cour de Virginie a estimé
qu'elle disposait d'ores et déjà de suffisamment
de preuves pour donner raison aux plaignants, en particulier
en ce qui concerne la violation de marque liée
aux pop-ups sauvages de Gator.
Le
collectif d'éditeurs, qui regroupe une dizaine
de poids lourds Internet de la presse américaine
(comme le Washington Post, le New York Times,
le Dow Jones, USA Today ou le Wall
Street Journal), a décidé début
juillet d'attaquer en justice Gator. Cette firme californienne
distribue un logiciel gratuit permettant de gérer notamment
les mots de passe en ligne. Diffusé sur 15
millions d'ordinateurs dans le monde, ce petit programme
affiche surtout sans aucune permission un pop-up publicitaire
sur n'importe quel site visité.
En attendant un jugement
définitif, dont la date n'est pas encore arrêtée,
la cour de Virginie a rédigé une première
ordonnance portant injonction à Gator de stopper
l'affichage de pop-ups sur les sites des plaignants.
La cour invite également Gator a développé
une autre technologie d'affichage publicitaire, comparable
à l'interstitiel, qui permettrait d'intégrer
un élément publicitaire sans superposition
puis de revenir sur le site visité. Gator
n'a pas encore décidé s'il ferait appel
ou non de cette injonction.
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