Le britannique Easyjet n'a pas
le monopole des URL géantes dessinées sur
le fuselage des avions : la compagnie toulousaine Aeris,
née de la reprise de Air Toulouse et du rachat
de West'Air, étale elle aussi son www.aeris.fr
sur tout ce qui bouge, personnel navigant compris. Cette
société toulousaine, financée par
le fonds DSP Partners et spécialisée dans
le vol charter, commence la promotion de son service en
ligne d'affrêtement d'avions. Sa stratégie
? Le site Aeris.fr va enfin
permettre l'achat en ligne de billets mais surtout un
futur site B to B, baptisé OKagences.com, permettra
aux professionnels du secteur et aux tours opérateurs
intéressés par des vols secs de
réserver des packages de places sur les cinbq aviosn
de la compagnie. Soit pour des sous-affrètement,
soit pour du co-affrètement. La sortie des deux
services en ligne est programmée pour le 10 novembre
prochain.
Le plus délicat sera de convaincre, "de
bien informer les professionnels que ce service ne va
pas concurrencer leurs activités, explique Alexandre
Scherer, directeur marketing de la structure. Un tel
système permet de mieux remplir nos avions et
de donner à nos clients professionnels davantage
de souplesse dans les dates de départ qu'ils
proposent à leurs voyageurs."
D'ici novembre, le site
OKagences.com sera en test. "On a besoin de 6 mois
de rodage", explique le directeur marketing qui
a créé précédemment une
société de conseil en stratégie.
Le temps de tester les outils de consultation des vols,
leur réservation, ainsi qu'un service de facturation.
Par ailleurs, selon Alexandre Scherrer, Aeris "joue
la complémentarité des canaux. Le call
center sera également restructuré à
cet effet".
La méthode de communication
aux particuliers est plus inédite. Pas de mass
marketing, "les taux de conversion sont trop faibles".
Alexandre Scherrer jure plutôt dans le "buzz
marketing". "Une technique plus intéressante,
assure Alexandre Scherrer, amenant un meilleur retour
sur investissement." Il entend notamment toucher
"cette moitié de nos clients prenant régulièrement
l'avion pour aller en Afrique du Nord". Des promotions
de vols pourront être envoyées à
ces communautés vivant en France, la préférence
étant donnée aux radios thématiques.
Sur Internet, Aeris visera les sites communautaires.
Quant aux bannières
de publicité, Alexandre Scherrer projette d'en
placer sur "des sites proposant des emplacements
astucieux. Du type Wall Street Journal ou New York Times
par exemple, qui glissent les publicités dans
des endroits où l'oeil du lecteur passe obligatoirement..."
Au total, Aeris aura investi
près de 100 000 euros par site.
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