Spécialiste des bases
de données comportementales off et online, Consodata
continue sa restructuration, processus enclenché
depuis son rachat en août 2000 par le groupe italien
Seat Pagine Gialle, filiale de Telecom Italia. Une reprise
en main qui a abouti le 9 septembre dernier, au départ
prévu par le dernier pacte des actionnaires,
des trois fondateurs de la société : Marc
Hénon, ex-PDG, Patrick Normand, ex-vice-président en
charge des synergies, et d'Alexandre Allard, ex-vice-président
en charge de la stratégie.
Cet épisode permet à
la firme italienne de devenir propriétaire de
92 % du capital de Consodata et se traduit par une réorganisation
interne. Si les mandats sociaux de président
du conseil et de directeur général ont
été confiés à Fabrizio Grassi
(directeur général opérationnel de Seat) et à
Angelo Novati (directeur financier de Seat), la direction
opérationnelle de Consodata France revient à
Pierre Le Manh qui dirige également les activités
des filiales anglaise, italienne, belge et espagnole.
"L'objectif du groupe est toujours de céder
Consodata à un acteur plus proche de ses activités,
souligne Pierre Le Manh. Mais cette cession ne se fera
pas à n'importe quel prix, d'autant que la situation
financière de la société s'est
nettement améliorée puisqu'elle ne consomme
plus de cash".
Les semestriels de Consodata
laissent apparaître un léger mieux malgré
la détérioration du résultat financier
(-1,6 millions d'euros, en raison des acquisitions en
Italie). Le résultat net passe lui de - 9,5 millions
d'euros au premier semestre 2001 à - 8,1 millions
au premier semestre 2002. Une amélioration dûe
essentiellement à un résultat exceptionel
qui passe en un an de - 2,6 millions à 252 000
euros. Quant au chiffre d'affaires, il connaît
une légère croissance de 1,7 % pour
atteindre 39,57 millions d'euros, contre 38,91 millions
un an plus tôt.
Malgré la baisse
des résultats en Grande-Bretagne, Pierre Le Manh
estime que la situation reste toujours satifaisante
outre-Manche, de même qu'en Italie et en Espagne.
Dans ces deux derniers pays, Consodata avait accumulé
un retard significatif, ce qui explique, selon le directeur
opérationnel, les très forts taux de croissance
constatés. L'Italie a connu par exemple une croissance
en un an de 18,2 % de son chiffre d'affaires. Quant
à la France, elle accuse un léger retard,
malgré la réorganisation interne déployée
depuis un an.
Les activités en
ligne de la société représentent
toujours une très faible partie du chiffre d'affaires
de la société, même si ce secteur
connait une très forte croissance. "En 2002,
les activité en ligne devraient atteindre 2 millions
d'euros de chiffre d'affaires, indique Pierre Le Manh.
C'est encore très peu par rapport à notre
chiffre d'affaires global, environ 150 millions d'euros,
même les taux de croissance annuelle sur le online
sont de l'ordre de 30 à 40 % par an." Comme
pour l'activité générale du groupe,
les plus fortes croissances ont lieu dans les pays où
cette activité est peu développée,
à savoir l'Italie. Mais la Grande-Bretagne reste
leader sur ce secteur au sein de Consodata, la France
n'arivant qu'en troisième place.
|