Avec 6,9 millions de passagers
en 2001, le Birmingham International Airport (BIA) est
le cinquième aéroport du Royaume-Uni.
Sauf que depuis le 16
septembre, il a un "plus"
: il est devenu le premier aéroport britannique
Wi-Fi (réseau local d'accès sans fil,
Ndlr) après l'installation d'un "point
chaud" (hot-spot) à vocation commerciale.
Situé physiquement dans le second terminal de
l'aéroport, le réseau hertzien Wi-Fi est
accessible dans tout l'aérogare.
Les
principaux bénéficiaires ? Les hommes
d'affaires, dont les besoins en Internet sans fil ont
inspiré les responsables du BIA. Pour
profiter de la connexion, ces clients doivent disposer
du matériel adéquat (une carte de connexion
compatible) et s'abonner à l'une des formules
payantes proposées par l'aéroport (une
demi-heure, une heure, une semaine ou un mois de connexion).
Ce service en aéroport,
implanté et régi par UK Explorer, est
une première au Royaume-Uni, mais reste dans
la lignée des nouveaux équipements mis
en place dans des lieux publics outre-Manche. L'offre
Wi-Fi de British Telecom, l'Openzone, dessert actuellement
20 hot-spots. L'opérateur téléphonique
projette la mise en place
de 400 d'ici l'été 2003. Un
autre acteur britannique de l'Internet hertzien, Megabeam,
annonce l'installation de hot
spots Wi-Fi dans une quinzaine de gares britanniques
de grandes tailles (Waterloo, Paddington ou London Bridge).
En France, la question est
plus problématique. La récente expérience
Wi-Fi à l'hôtel George V à Paris,
arrêtée par l'Agence Nationale des Fréquences
(ANFR), est significative : l'Internet hertzien
français cherche encore ses canaux libres. Pour
Marc Revial, coordinateur général de l'association
Wireless France, il faudra sans doute attendre "début
2004 pour profiter pleinement des plages de fréquences
actuellement occupées par les militaires".
L'Union Européenne multiplie
les démarches auprès de l'ART (Autorité
de Régulation des Télécommunications)
pour que celle-ci tienne son engagement : la modification
de la législation française sur les fréquences
radio afin de favoriser le développement du Wi-Fi.
Selon Marc Revial, cette libéralisation devrait
permettre "au millier d'adhérents de Wireless
France, prêts à installer un hot-spot public,
de passer à la réalisation de leurs projets
dans quelques 300 villes en France. Cela permettrait
surtout à la France de rejoindre les pays voisins
comme la Suisse, la Belgique ou le Royaume-Uni, qui
n'ont pas d'a priori par rapport à cette technologie."
L'histoire du Wi-Fi français ressemble déjà
curieusement à l'épopée de la bande
FM.
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