Un
concept pour tous : mardi 15 octobre, lors du colloque
organisé par l'IAB France, la présentation
de la définition du GRP Internet a été
volontairement effectuée en terrain neutre en étant
placée sous la tutelle de l'Udecam (l'Union des
entreprises de conseil et achat média). C'est par
la voix de son porte-parole Christophe Dané, par
ailleurs directeur commercial de Mediaedge:cia, qu'a donc
été présenté le très
attendu modèle GRP. Après plusieurs mois
de tâtonnements, le modèle a été
arrêté voici quinze jours lors d'une séance
plénière de l'Udecam où étaient
présentes les principales agences média
du marché. Christophe Dané revient sur cette
annonce et sur ses implications pour le secteur de la
publicité en ligne.
JDNet. Quels vont être les apports du GRP Internet
pour les acteurs de l'e-pub ?
Christophe
Dané. En
arrêtant une définition pour le GRP Internet,
nous apportons au marché un concept,
pas un outil. J'insiste sur cette nuance car chaque
acteur à partir de ce concept sera libre de développer
ses propres outils. Le principal apport du GRP va être
de parler la même langue publicitaire que les
autres médias, mais aussi de mettre en place
une langue commune entre les acteurs Internet. En proposant
un concept pour évaluer la pression publicitaire
sur Internet, nous entrons également dans une
logique d'intégration dans les médiaplannings.
Nous permettons à l'Internet de se comparer aux
autres médias et de se doter d'indicateurs connus
par les annonceurs traditionnels. C'est un travail de
normalisation.
Quelles
sont les conséquences prévisibles de la
mise en place du GRP Internet ?
Elles
sont multiples. Pour les acteurs de l'e-pub, les besoins
en matière de données d'audience devraient
par exemple évoluer pour permettre d'alimenter
les flux dans les médiaplannings. Le rythme mensuel
aujourd'hui en cours dans les panels Internet peut s'avérer
à ce titre trop lent. Des besoins en données
hebdomadaires, voire quotidiennes, devraient apparaître.
Il y aura également des conséquences sur
les tarifs. Les sites capables de fournir des pressions
publicitaires élevées et qualifiées
pourront bénéficier d'un mécanisme
de rattrapage tarifaire par rapport aux autres médias,
car l'e-pub est très bon marché. Pour
d'autres sites, ce rattrapage se fera par le bas.
Vous
avez également annoncé hier la création
d'une banque d'offres syndiquée entre les différents
acteurs de la publicité online. De quoi s'agit-il ?
Nous
sommes toujours dans la même logique : il
s'agit de créer un outil en ligne regroupant
toutes les données clefs du secteur. On trouvera
dans cette base déclarative les tarifs, le trafic,
l'audience ou encore le profilage des supports Internet.
Cet outil sera diffusé auprès de l'ensemble
des agences médias pour que chacune d'entre elles
puisse derrière alimenter ses outils de médiaplanning.
C'est également une avancée énorme
en terme de normalisation. Il s'agit même, me
semble-t-il, d'une première mondiale.
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