AOL Etats-Unis a décidé
mardi de bannir définitivement les pop-up publicitaires
d'annonceurs tiers sur ses pages. Et le FAI américain
va limiter les pop-up vantant ses propres services et
offres marchandes. Cette décision répond
à une demande croissante de la part des abonnés
qui se plaignent de la gêne occasionnée
par ce format publicitaire.
Cette annonce est aussi
une tentative de réponse à l'égard
du grand concurrent MSN qui a limité l'affichage
à une seule publicité en pop-up par abonné
et par 24 heures. Si AOL ne va pas aussi loin, il estime
toutefois que plus de la moitié de la masse des
pop-up affichés dans les pages du navigateur
devrait disparaître.
Récemment
nommé directeur général d'AOL,
Jon Miller a expliqué hier au New York Times que
"les marques veulent être aimées
par les consommateurs. Les publicités en pop-up
vont à l'encontre de cet objectif." Il estime
que le manque à gagner par la suppression de
ce format de son offre publicitaire devrait s'élever
à 30 millions de dollars.
La limitation des pop-up
n'est pas prévue pour l'instant sur AOL France :
"Nos indicateurs et les feedbacks de nos abonnés
ne montrent pas qu'il y a urgence à supprimer
les pop-up, d'autant plus que chaque membre est confronté
à ce format moins d'une fois pas jour puisque
nous favorisons déjà la contextualisation
des messages publicitaires", indique Philippe Besnard,
directeur marketing d'AOL France.
Cette décision surprise
d'AOL avait été précédée,
au début de l'année, par une première
annonce du fournisseur d'accès sur l'intrusivité
des pop-up et sa volonté de réduire leur
présence. Le FAI américain n'est cependant
pas allé aussi loin que son concurrent Earthlink
qui propose carrément à ses abonnés
de bloquer l'ensemble des pop-up durant leur navigation,
quel que soir le site visité.
La supression des pop-up
oblige AOL à redéfinir l'ensemble de son
offre publicitaire et à réfléchir
à de nouveaux formats, mieux acceptés
par les internautes. Jon Miller explique ainsi qu'il
souhaite voir apparaître "des formats publicitaires
plus contextuels", c'est-à-dire plus proches
des centres d'intérêts de ses membres.
Déjà, AOL s'est engagé à
simplifier les démarches de ses abonnés
pour la modification de leurs centres d'intérêts
et qui impactent sur les publicités affichées
durant leur navigation.
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