Télécoms
Vidéo et DSL : la nouvelle fièvre des opérateurs
Les offres couplant bouquet TV et accès ADSL se multiplient un peu partout dans le monde. Dernier partant : Yahoo BB au Japon pour 20 euros par mois.  (Vendredi 18 octobre 2002)
         
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Un peu partout dans le monde, opérateurs, équipementiers et FAI planchent depuis trois ans ans sur le mariage du DSL et de la vidéo. Idée de base de cette union : s'appuyer sur le flux haut débit pour faire parvenir chez l'abonné final non seulement l'accès Internet mais aussi un bouquet de chaînes TV, de la vidéo à la demande (VOD), des services interactifs et de la téléphonie sur IP. Début 2000, le CNET, devenu depuis France Télécom R&D, a ainsi réalisé un premier test dans la région de Lannion (Côtes d'Armor) en équipant à domicile certains de ses collaborateurs d'un décodeur DSL auquel étaient reliés téléphone, téléviseur et PC. Une opération pilote restée depuis sans suite, tant l'énergie de France Télécom est passée depuis deux ans dans le développement de l'ADSL tout court. Mais qui pourrait connaître un nouvel épisode à une plus grande échelle lors de l'expérience-pilote que France Telecom s'apprête à mener auprès d'un millier de foyers sur Lyon.

Au plan mondial, certains acteurs télécoms ont pourtant osé franchir le pas très tôt. L'une des premières opérations "grandeur réelle" revient à l'opérateur canadien Aliant Telecom. Courant 2001, Aliant a équipé 3 000 de ses abonnés DSL avec l'offre Vibevision. Avec l'appui d'iMagicTV (plate-forme de distribution) et de Nextream (joint-venture Alcatel-Thomson Multimedia), Vibevision proposait à ses abonnés d'avoir accès via le DSL à 174 canaux différents dont 97 chaînes TV et une soixantaine de radios. L'expérience a finalement été abandonnée en juin dernier au bénéfice d'un couplage ADSL (accès Internet) et satellite (accès TV et radio) en partenariat avec Bell ExpressVu. Cette solution de couplage "ADSL-satellite", en attendant la diffusion de technologies DSL aux débits supérieurs (comme avec le VDSL), est aujourd'hui celle qui a été retenue par SBC ou EarthLink aux Etats-Unis avec l'appui de l'opérateur satellitaire Echostar.

Depuis le début de l'année, d'autres acteurs ont d'ores et déjà enclenché la vitesse supérieure en matière de vidéo DSL. C'est le cas en Allemagne de Q-DSL ou de SaskTel au Canada. Ce dernier a lancé en septembre l'offre Max : pour 40 à 80 euros par mois l'abonné DSL se voit proposer en plus de l'accès Internet un bouquet de chaînes TV thématiques comparables aux offres françaises de TPS ou de CanalSatellite. S'y ajoutent des radios, un service de vidéo à la demande (qui devrait être lancé dans les semaines à venir) ou encore un module de contrôle parental.

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Ces deux précurseurs, basés des deux côtés de l'Atlantique, devraient être rejoints d'ici quelques jours par un troisième larron : le japonais Yahoo BB, le FAI ADSL co-développé par Yahoo et Softbank. Yahoo BB s'apprête à proposer à ses quelques un million d'abonnés ADSL une offre regroupant l'accès Internet et un bouquet de quinze chaînes TV. Commercialisée à 20 euros pars mois, la nouvelle offre va s'appuyer sur une plate-forme Silicon Graphics capable d'offrir une qualité vidéo comparable à celle de la télévision hertzienne. Mais le volet technologique n'aura pas été le principal écueil pour permettre à Yahoo BB de lancer cette offre. Le FAI a dû obtenir du gouvernement japonais une modification de la loi qui régit la télédiffusion afin que les acteurs et supports télécoms y soient intégrés. On peut déjà prévoir que l'arrivée de la vidéo DSL en France donnera lieu à quelques jolis échanges entre l'ART et le CSA.

[Ludovic Desautez, JDNet]
 
 
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