Corrolaire du développement
de l'e-mailing, le spam croît de manière
sensible en France et en Europe. Telles sont les conclusions
de l'enquête réalisée récemment
en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne par Brightmail,
société américaine spécialisée dans les solutions de
protection contre le spamming (Méthodologie
: lire l'encadré ci-dessous).
En France, 67 % des personnes interrogées déclarent
recevoir plus de cinq e-mails par jour et au moins un
spam. Un minimum encore loin de l'estimation mondiale
du spamming faite par Brightmail en septembre 2002.
Les dernières statistiques l'évaluent
en effet à 38 % du volume total des e-mails envoyés
dans le monde. Le niveau de spamming en France et en
Allemagne reste également en dessous de celui
constaté en Grande-Bretagne, selon Brightmail.
Autre spécificité
française, les internautes à domicile
sont plus nombreux à déclarer recevoir
du spam que les entreprises. Les premiers sont 38 %
à dire qu'ils sont spammés, alors que
cette situation n'est effective que pour 30 % des entreprises.
Un écart de 8 %, qui selon Enrique Salem, CEO
de Brightmail, ne devrait pas perdurer, de même
que la relative protection de la France.
"L'expérience
américaine montre que le spamming croît
très rapidement, explique-t-il. En septembre
2001, nous recensions 1,4 million d'attaques depuis
le débit de l'année, alors que cette année,
nous en comptons 5,2 millions." Pratique internationale
oblige, le contenu des spam reçus en France s'aligne
progressivement sur ceux qui innondent la Grande-Bretagne
ou les Etats-Unis. 40 % d'entre eux sont actuellemnt
des spams proposant aux internautes des méthodes
comme la vente pyramidale pour devenir très rapidement
riches.
Si la pression des e-mails
non sollicités augmente en France, puisque
une personne sur dix définit 50 % des e-mails
qu'elle reçoit comme du spam, seuls deux tiers
d'entre eux s'insurgent contre le phénomène.
21 % des interviewés ont, en effet, essayé
de réagir. L'utilisation des services de filtrage
offert par les FAI sont les plus souvent évoquées
(42 %). L'envoi d'une plainte aux ISP (Wanadoo, AOL
ou T-Online) arrive tout de suite après avec
(38 %).
Méthodologie
de l'enquête
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Conduite
par Ipsos en France, cette enquête a été
réalisée par entretiens téléphoniques
auprès de 300 personnes disposant d'un accès
Internet et d'une boîte e-mail. 50 % de l'échantillon
est composé de particuliers, l'autre moitié
étant constitué d'entreprise. Cette
enquête a également été
conduite en Allemagne et en Grande-Bretagne. L'échantillon
total est gros de 1 000 personnes. |
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