Pour la première fois
en France, l'IAB, associée à l'institut
TNS Media Intelligence et à l'e-Syndicat, a publié
une valorisation précise de la publicité
en ligne, directement comparable aux autres médias.
Le marché de l'e-pub a pesé 127 millions
d'euros (recettes brutes) au premier semestre, ce qui
le positionne largement devant le cinéma (77
millions d'euros) et à quelques encâblures
des chaînes TV thématiques (190 millions).
Sur l'ensemble du marché publicitaire français
(7,791 milliards d'euros au premier semestre), Internet
représente désormais 1,6 % des investissements
bruts et occupe la place de cinquième média
parmi les six existants.
L'e-Pub
dans le détail
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La
répartition des investissement par catégorie
de sites |
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Les
secteurs les plus présents |
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Top
10 des groupes de produits |
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Top
10 des annonceurs |
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Les
"bons élèves" de l'Internet |
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Source :
IAB / TNS Media Intelligence
"Nous
avons été agréablement surpris
de voir autant d'annonceurs traditionnels présents
parmi les 722 sociétés qui ont inclus
Internet dans leur plan de communication au premier
semestre, souligne Guillaume Buffet, président
de l'IAB France. Rien que sur les dix premiers annonceurs
sur l'Internet, sept sont des annonceurs traditionnels."
France Télécom est loin devant avec 7,6
millions d'euros bruts investis sur les six premiers
mois de l'année. Le second, Renault, a consacré
3 millions d'euros consacrés à sa communication
en ligne.
On
constate cependant une forte concentration des budgets :
les dix-huit premiers annonceurs sont à l'origine
de 50 % des investissements publicitaires sur Internet.
Autre bémol
: TNS Media Intelligence, en publiant des chiffres détaillés,
a mis en exergue la suprématie des moteurs de
recherche et des portails des FAI comme supports de
publicité. A eux deux, ils concentrent pas moins
de 68 % des investissements publicitaires sur l'Internet
!
Ce chiffre montre la difficulté
des sites de contenu, et plus particulièrement
les sites d'information et d'actualité, à
vivre des revenus publicitaires. Ces derniers n'attirent
que 7 % des investissements publicitaires. "C'est
indéniablement un sujet d'inquiétude et
il faut espérer que, face à ce constat,
il y ait une prise de conscience de la part des régies,
souligne Guillaume Buffet. Il faut qu'elles comprennent
qu'il est dans leur intérêt de différencier
publicité et marketing direct [incluant tout
ce qui est CPL,
CPC,
ndlr] et de valoriser les emplacements publicitaires
déjà existants. Notre crainte est de voir
se creuser un fossé entre contenu grand public
et spécialisé".
Les
investissements publicitaires Internet mensuels
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Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
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Mai
|
Juin
|
Part
des investissements
sur le semestre
|
13 %
|
11 %
|
19 %
|
15 %
|
15 %
|
27 %
|
Montant
des investissements
(en millions d'euros)
|
16,51
|
13,97
|
24,13
|
19,05
|
19,05
|
34,29
|
Source :
IAB / TNS Media Intelligence
Si aucune comparaison n'est
possible entre le premier semestre 2001 et les six premiers
mois de cette année, l'IAB a néanmoins
interrogé les régies et constaté
qu'il existait toujours une grande volatilité
des résultats d'une régie à l'autre
mais que les évolutions à la baisse avaient
tendance à diminuer.
Il n'en reste pas moins que
seuls 3 % des 27.216 annonceurs plurimédia recensés
par TNS Media Intelligence ont communiqué sur
Internet au premier semestre. Le côté positif
de cette situation est le potentiel encore existant
de développement du secteur : il reste 97 %
des annonceurs à convaincre.. Et un argument
de poids va voir le jour en novembre : à
compter du mois prochain, TNS va intégrer Internet
dans son baromètre plurimédia. "Cela
devrait avoir un effet mécanique immédiat
sur la publicité en ligne, conclut Guillaume
Buffet. Ajouté à la création GRP
Internet, tous les facteurs sont désormais réunis
pour faire d'Internet un média à part
entière. Le cinquième média, devant
le cinéma."
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