Entreprises
France Telecom : la "pression" à la mode Breton
Le président de l'opérateur a présenté son plan de redressement, qui passe notamment par un recentrage sur les métiers, l'accent mis sur les chantiers technologiques et la réorganisation des méthodes de direction de l'entreprise et de ses filiales.  (Vendredi 6 décembre 2002)
         
En savoir plus
Thierry Breton, le nouveau PDG de France Telecom, a présenté son plan de redressement de l'opérateur, baptisé "Ambition FT 2005". Le "groupe le plus endetté de son secteur" (70 milliards d'euros environ) est confronté à des échéances de remboursements qualifiées d'importantes (15 milliards en 2003 et en 2004, 20 milliards en 2005). Son nouveau patron a notamment annoncé un plan de réduction des coûts de 15 milliards d'euros sur trois ans. De son côté, le gouvernement avance 9 milliards et "ne fera pas obstacle à ce que l'Etat détienne moins de la majorité du capital". Pour 2002, l'entreprise enregistrera, selon son président, un déficit de 18 à 20 milliards d'euros en 2002, en raison notamment de nouvelles dépréciations d'actifs et provisions (de 5,5 à 7 milliards, essentiellement sur Equant et Wind).

Au delà de la situation financière, Thierry Breton a
avancé "une vision : France Telecom sera en 2005 l'un des tout premiers opérateurs de télécommunications au monde, recentré sur ses métiers". Un recentrage qui se fera autour des grandes marques du groupe, France Telecom, Orange, Equant et Wanadoo. Pour atteindre cet objectif, il veut modifier une organisation qu'il juge fragmentée et entend profiter d'un "potentiel inexploité de fortes améliorations des performances opérationnelles".

D'où une série de projets, les programmes Top, qui allient, dans le nouveau vocabulaire maison, les "chantiers transversaux" (achats, réduction des frais généraux, R&D...) et l'"amélioration des entités opérationnelles" (dont Equant, Orange, Wanadoo, le résidentiel...). S'il exclut pour l'instant toute cession d'actifs en France, Thierry Breton a déjà fait savoir que les filiales qui n'apporteront pas de contribution au cash en 2004 seront cédées. Mais il a affirmé que France Telecom ne cèderait "aucune action Orange ou Wanadoo".

Donnant encore peu de détails sur les mesures concrètes (hormis une réduction des investissements dans la téléphonie de troisième génération, justifiée par une retard au décollage de un à deux ans de l'UMTS), Thierry Breton fixe en revanche plusieurs priorités stratégiques. Parmi celles-ci, le rencentrage sur les clients, le recentrage géographique (la France et le Royaume-Uni sont considérés comme les deux marchés prioritaires) ou le développement de partenariats "dans les domaines où le groupe ne peut atteindre la taille critique" ("c'est quelque chose que je sais faire", a commenté Thierry Breton).

L'ancien patron de Thomson Multimédia, passé auparavant chez Bull, a longuement insisté sur sa volonté de développer l'"intelligence technologique" de FT. Au premier rang de ces dossiers, dont il affirme vouloir s'occuper en direct, le haut débit et le très haut débit dans le réseau fixe. "Je suis convaincu que le réseau fixe de France Telecom va évlouer pour devenir un réseau servant le haut débit", a-t-il affirmé.

Il compte ainsi faire avancer l'opérateur dans le domaine de la télévision ADSL, citant notamment l'expérimentation qui va être menée à Lyon (en collaboration avec TF1, a-t-il révélé). Il a également exprimé son intérêt pour les réseaux sans-fil et entend positionner France Telecom dans le domaine du Wi-Fi.

Pour réaliser ses différents projets, Thierry Breton va mettre son entreprise "sous pression". Il estime entre autres que "le mode de gouvernance n'est plus adapté à la complexité d'un groupe international", et déplore une faiblesse des fonctions centrales et du manque de structures de contrôle. Première conséquence, l'équipe de direction a été profondément remaniée (lire l'article du JDNet) et le comité exécutif de France Télécom comptera seize membres, tous responsables d'un ou plusieurs projets liés au programme Top.

En savoir plus

Le nouveau rythme - hebdomadaire - des réunions du ComEx et le "renforcement du reporting des fonctions centrales" montrent la volonté de Thierry Breton d'être très présent dans le fonctionnement de toute l'entreprise et de ses filiales. Et pour accentuer la pression, chaque division se verra désormais fixer des objectifs semestriels. recette Cette recette "semestre par semestre", qu'il avait développée chez Thomson Multimédia, il lui reste maintenant à la faire avaler à l'opérateur historique.

[Rédaction, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires